Dans l’attente repoussée de son démantèlement, l’Union européenne se décompose

La crise allemande bat son plein. Les alliés bavarois CSU d’Angela Merkel n’ont pas voulu lui accorder les deux semaines de répit qu’elle demandait, avant la tenue du sommet européen, afin de négocier au mieux la future interdiction de pénétrer en Allemagne des réfugiés clandestins ainsi que de ceux qui ont été enregistrés dans le pays européen de leur arrivée qu’ils exigent.

Les lignes bougent de tous les côtés

La provocation de Matteo Salvini a atteint son but au-delà de toute espérance. Il a mis en évidence la cacophonie européenne qui ne demandait qu’à se réveiller à propos des réfugiés et dont il entend profiter. Elle ne va pas manquer de s’exprimer lors du sommet de fin juin, où une nouvelle réglementation succédant à celle Dublin n’a aucune chance d’être trouvée. Entre répartir une immigration sélectionnée grâce à la redéfinition du droit d’asile et barricader les frontières de l’Europe, le choix est impossible.