La justice instrument de la revanche

L’Espagne et le Brésil se partagent le triste privilège de voir des candidats susceptibles d’emporter des élections empêchés d’y participer par des décisions judiciaires très contestables.

Tout à sa croisade, Mariano Rajoy a obtenu des juges qu’ils embastillent les leaders indépendantistes et leur interdisent de se présenter à la présidence du Parlement Catalan, où ils seraient sinon élus. Mais les juges allemands, sur qui il était compté, n’ont pas extradé Carles Puigdemont, accusé de rébellion. On a appris que les services secrets espagnols avaient choisi l’Allemagne pour le faire arrêter, de préférence au Danemark ou à la Finlande, estimant que … Lire la suite

PUIGDEMONT AU CŒUR DE L’EUROPE ET DE L’AMBIGUÏTÉ, par François Leclerc

Billet invité.

Carles Puigdemont a clarifié le paysage lors de sa conférence de presse. S’exprimant en français, il a annoncé rester à Bruxelles tant que sa liberté et sa sécurité ne seraient pas garanties, sans demander l’asile, et a laissé entendre qu’il allait fonctionner comme un gouvernement en exil, tout en confirmant que son parti allait participer aux élections convoquées par Madrid. « Je relève le défi des élections », a-t-il confirmé, ne voulant pas « privilégier la contestation sociale » et estimant nécessaire de « détendre la confrontation ». En s’installant « au cœur de l’Europe » afin de … Lire la suite

MADRID PLACE LA CATALOGNE SOUS TUTELLE, par François Leclerc

Billet invité.

En déclarant avec deux heures de retard sur l’horaire initialement prévu qu’aucune garantie de suspension de la mise sous tutelle de la Catalogne n’avait été donnée au cas où des élections seraient convoquées, Carles Puigdemont a finalement écarté cette option qui avait ses partisans au sein de son gouvernement et des forces qui le soutiennent. Il a confié au Parlement la responsabilité de proclamer ou non l’indépendance de la Catalogne, ce qui sera fait selon toute vraisemblance à titre symbolique, car la décision du Sénat autorisant Mariano Rajoy à agir ne fait plus de doute, et il en … Lire la suite

Catalogne: LA DYNAMIQUE FAVORISE L'AFFRONTEMENT, par François Leclerc

Billet invité.

Un compromis paraissait encore possible au cours de ces dernières heures, mais il s’est vite évanoui. Un plan B reposant sur la convocation d’élections anticipées en Catalogne était évoqué, qui aurait ouvert le jeu en laissant espérer à chaque partie de pouvoir l’emporter. Pedro Sanchez, le leader du PSOE, défendait cette position et une source gouvernementale déclarait à l’AFP « S’il (Carles Puigdemont) convoque des élections, et selon les modalités envisagées, cela pourrait être considéré comme un retour à la légalité ». Sous-entendu, pas question d’élections constituantes.