La justice instrument de la revanche

L’Espagne et le Brésil se partagent le triste privilège de voir des candidats susceptibles d’emporter des élections empêchés d’y participer par des décisions judiciaires très contestables.

Tout à sa croisade, Mariano Rajoy a obtenu des juges qu’ils embastillent les leaders indépendantistes et leur interdisent de se présenter à la présidence du Parlement Catalan, où ils seraient sinon élus. Mais les juges allemands, sur qui il était compté, n’ont pas extradé Carles Puigdemont, accusé de rébellion. On a appris que les services secrets espagnols avaient choisi l’Allemagne pour le faire arrêter, de préférence au Danemark ou à la Finlande, estimant que … Lire la suite

NETTOYAGE AU KARCHER AU BRÉSIL, par François Leclerc

Billet invité.

La société brésilienne va-t-elle parvenir à se débarrasser de la gangrène de la corruption qui la ronge ? Débusqué il y a trois ans, le tentaculaire scandale Petrobras continue de secouer le monde politique qui craint désormais une seconde vague de nouvelles révélations. Les dirigeants de ce géant du pétrole, qui sont nommés par le pouvoir, ont financé les caisses noires des partis politiques et de leurs plus influents responsables, via un cartel illicite des grands groupes du BTP à qui ils confiaient des contrats en sous-traitance.

LA CORRUPTION À LA BRÉSILIENNE SUR LA SELLETTE, par François Leclerc

Billet invité.

De sourde, la guerre qui oppose les magistrats brésiliens de l’enquête « lava jato » (lavage express) aux dirigeants politiques corrompus est brusquement devenue ouverte. Ces derniers font preuve ces jours-ci d’une extrême nervosité à l’approche d’un accord de collaboration entre la justice et les responsables du géant du BTP Odebrecht, dont le PDG est détenu en prison. Contre des remises de peine, ceux-ci seraient prêts à parler et à impliquer dans des délits de corruption des dizaines d’élus, qui cherchent à tout prix à arrêter l’enquête.

L’EXPORT ET LA DETTE TOMBENT A L’EAU, QUE RESTE-T-IL DANS LE BATEAU ? par François Leclerc

Billet invité.

La cause était entendue, au lendemain de l’épisode aigu de la crise : le salut viendrait par l’export que l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) avait brillamment contribué à développer. Les Chinois étaient sommés de valoriser leur monnaie pour freiner leurs exportations inondant les marchés occidentaux, et les Européens d’accroitre leur compétitivité pour augmenter les leurs. Mais le résultat n’est pas au rendez-vous, il y a quelque chose qui cloche là-dedans ! Le FMI vient de rendre publiques ses dernières prévisions mondiales et manifeste à nouveau son inquiétude. Il y a de quoi : ce sera la neuvième fois … Lire la suite