Dogmes indéracinables et indicateurs trompeurs

Tout va s’éclaircir, le ministre français des Comptes publics, Olivier Dussopt, annonce que le gouvernement va créer un groupe de travail pour réfléchir aux pistes de rétablissement des finances publiques, après l’envol de la dette publique à près de 120% du PIB cette année, pulvérisant le plafond de 60% du traité de Maastricht dont les clauses sont suspendues (en attendant la suite). 

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La « gouvernance par les nombres » (*)

L’économie et la finance sont des lieux de prédilection pour les chiffres. Les indicateurs sont autant d’actes de foi du moment, croissance, chômage, inflation, productivité… cela n’arrête pas et oriente les prises de décision, délivrant au jour le jour satisfécits ou bien le contraire. La pensée économique est envahie, la réflexion n’en sort pas grandie.

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Après la sarabande du risque, celle des prix

L’accès aux données, cet or noir destiné à remplacer le pétrole (et au-delà), à un prix, mais lequel ? Pour le commun des mortels, le prix de ses données est gratuit en compensation de l’accès à des services qui ne sont pas facturés (pourtant financés par la publicité et le sponsoring). Le monde financier est pour sa part partagé, les intérêts des producteurs et des consommateurs de données financières s’opposant. Une contradiction au sein du peuple des affaires, en quelque sorte.

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Une martingale pour les paris financiers

Les spéculateurs auraient-ils trouvé une parade leur permettant de ne pas participer à la course effrénée à la vitesse de transmission de leurs ordres d’achat et de vente ? Pour donner un exemple, les données de marché mettent en moyenne 4,01 millisecondes  pour être transmis de Wall Street à Chicago.

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Les objets connectés sujets d’un grand délire

On hésite à aborder ce monde des objets connectés tant il est annoncé allant être merveilleux. Les promesses liées aux innovations technologiques pleuvent, le marketing des objets et des services du futur devançant leur lancement… et la sanction des utilisateurs.

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Les objets connectés : DEMAIN, ON SURVEILLERA POUR UN RIEN, par François Leclerc

Billet invité.

25 ans ont déjà passé depuis la conception par le britannique Tim Berners-Lee du World Wide Web, et Julian Assange vient nous gâcher la fête depuis sa résidence forcée de Londres ! Dans notre naïveté, nous croyions que le Web était un espace de liberté et de gratuité – certes de plus en plus encombré par le business – mais il s’avère que selon lui cet espace civil est devenu un « outil de surveillance totalitaire » qui est « sous occupation militaire », alors que « le Web s’est à tel point rapproché du monde réel que les deux sont désormais liés ». La référence aux révélations d’Edward Snowden est implicite, permettant à Julian Assange d’avertir que « l’avancée des technologies annonce la fin de la vie privée ».

Ce n’est pourtant pas ce que l’on entend de partout, des miracles étant au contraire promis, issus de la convergence des « objets connectés et du « Big Data », dans le cadre du « M2M » (Machine to Machine), c’est à dire du transfert de données entre objets de toute nature, dont la liste s’allonge comme un inventaire à la Prévert : un réfrigérateur, une montre, des lunettes, un costume trois-pièces, une brosse à dent, un parapluie (et un raton laveur)… Il en résultera une « datification » (création de données) nécessitant la mise en œuvre de gigantesques capacités de stockage, certaines données destinées à être actualisées en temps réel, impliquant également de disposer de capacités de traitement adéquates. Tel est l’univers annoncé comme prometteur du « Big Data ».

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