LES PARADOXES DANS LESQUELS ILS S'ENFONCENT, par François Leclerc

Billet invité.

Une grande confusion règne à propos des deux grands évènements présumés de la semaine. Jeudi, la BCE devrait annoncer le lancement de son programme d’achat de titres, et dimanche les électeurs grecs vont élire leur parlement et changer de gouvernement. Beaucoup d’hypothèses circulent dans les deux cas, l’incertitude pouvant être appelée à durer, car l’époque s’y prête désormais après tant d’assurances démenties : il n’est pas exclu que tous les détails du programme de la BCE ne soient pas immédiatement divulgués, tandis qu’émerge comme probable l’hypothèse que Syriza remporte les élections mais ne dispose pas d’une majorité parlementaire … Lire la suite

ON NE S’EN ÉTONNE MÊME PLUS… par François Leclerc

Billet invité.

En déclarant au quotidien allemand Die Zeit que la BCE « n’a pas des possibilités infinies », Mario Draghi ne joue pas les modestes, il décrit une réalité. Les programmes de la BCE se succèdent à un rythme accéléré ces derniers temps et aucun n’a donné les résultats attendus : les instruments de la politique monétaire ne trouvent pas prise, et ce n’est pas un très bon présage pour le prochain acte qui va débuter. Les commentaires ne manquent pas pour expliquer que l’Europe n’est pas les États-Unis, et que ce qui a réussi à ces derniers ne … Lire la suite

ILS BOUGENT QUAND ILS NE PEUVENT PLUS FAIRE AUTREMENT, par François Leclerc

Billet invité.

Quelle surprise ! le nez sur l’obstacle, les dirigeants européens paraissent abandonner leurs positions guerrières et chercher au dernier moment, comme toujours, à sortir du guêpier dans lequel ils se sont une fois de plus fourrés. En éclaireur, le président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem admet publiquement que, victoire de Syriza ou pas, il est nécessaire de continuer à financièrement soutenir la Grèce, qui n’est pas en mesure de revenir sur le marché.

« Quel que soit le nouveau gouvernement, nous allons travailler avec lui » a-t-il annoncé, en précisant : « pour peu que ces derniers [les Grecs] … Lire la suite

L'EUROPE DANS L’ORNIÈRE, MATIÈRE À RÉFLEXION…, par François Leclerc

Billet invité.

Prenant les devants, la BCE a jeudi dernier lancé un ultimatum avec effet à fin février : à cette date, les banques grecques ne pourront plus bénéficier de son assistance financière, si entre-temps un accord à propos de la conclusion du programme d’assistance en cours et de son suivi n’a pas été trouvé avec les composantes de la Troïka : Union européenne, BCE et FMI. Les mots en sont pesés.

Cette initiative confirme qu’un nouveau gouvernement emmené par Syriza aurait bien eu quelques mois devant lui pour négocier – un moratoire était d’ailleurs réclamé pour le formaliser – … Lire la suite

LE GROS ENJEU GREC, par François Leclerc

Billet invité.

L’enjeu des élections grecques est européen, qui peut en douter à lire les déclarations venant d’Allemagne ? Ou bien à entendre François Hollande réclamer que le futur gouvernement grec respecte les engagements du précédent, soutenant la position de la chancelière Angela Merkel en prélude à une énième rencontre dimanche prochain, laissant seuls à protester ses partenaires gouvernementaux sociaux-démocrates ?

Une démonstration doit être faite. Non pas celle de l’efficacité de la stratégie de désendettement qui a été imposée à la Grèce, et généralisée à toute l’Europe, mais par défaut celle de l’impossibilité de la remettre en question. C’est … Lire la suite

LES JEUX POLITIQUES EUROPÉENS SE TENDENT, par François Leclerc

Billet invité.

À Athènes, Antonis Samaras tente de grignoter des voix parlementaires et d’assurer la victoire de son poulain à la Présidence de la République, afin de reculer la perspective d’élections législatives anticipées gagnées par Syriza. Le troisième et dernier tour des élections à la présidence aura lieu le 29 décembre, mais les pointages ne lui sont toujours pas favorables. Deux épisodes de débauchage font déjà jaser, avec pour cible un député des Indépendants et le parti Dimar, le premier sous la forme la plus classique d’un achat de vote, un enregistrement non authentifié circulant. Le second à l’occasion d’une … Lire la suite

DANS QUEL BAIN L’EUROPE VA-T-ELLE PLONGER ? par François Leclerc

Billet invité.

Affectant la sérénité, la Compagnie française d’assurances pour le commerce extérieur (COFACE) diagnostique un simple « changement de régime de croissance » en Europe. L’Europe ne sombrerait pas dans la déflation, mais serait seulement entrée dans une phase prolongée de faible inflation et de croissance conjuguées. Sans s’interroger pour savoir si, la faible inflation en question se rapprochant de plus en plus du seuil fatidique de la déflation, la pertinence du distinguo ne tendrait pas à s’estomper un peu… Du sexe des anges !

L’idée généralement acceptée à propos de la déflation est qu’il faut à tout prix … Lire la suite

MIRACLE, ILS CHANGENT L’OR EN PLOMB ! par François Leclerc

Billet invité.

Il est arrivé à la BCE ce que la Commission de Bruxelles venait de subir : à peine un mirifique projet est-il énoncé qu’il est sans plus tarder démonté et considéré comme ne pouvant atteindre ses objectifs. Et il est proposé que la BCE achète les tranches les plus risquées des CDO du plan d’investissement Juncker, au prétexte qu’elles seront garanties par la Commission. Dans cette histoire, qui est l’aveugle, qui est le paralytique ?

La BCE est désormais suspectée de préparer un assouplissement quantitatif de gagne-petit, additionnant la portée présumée de ses différents programmes, dont celui-ci quand … Lire la suite

À JOUER PETIT, ON NE GAGNE PAS GROS, par François Leclerc

Billet invité

Sans y faire la moindre référence, le programme de création monétaire de la BCE qui est dans les limbes équivaudra dans les faits au lancement d’euro-obligations. Mais chut ! il ne faut pas le clamer sur tous les toits ! C’est une des raisons pour lesquelles il continue de susciter de vives résistances, qui devront être vaincues d’ici la prochaine réunion du conseil des gouverneurs, le 22 janvier 2015. L’Eurosystème deviendra en effet détenteur d’une partie de la dette des pays et des entreprises européennes. L’autre raison du refus est qu’il représentera selon ses détracteurs une incitation à … Lire la suite

LE COUTEAU ÉMOUSSÉ DE LA BCE, par François Leclerc

Billet invité.

Mario Draghi continue de gagner du temps en annonçant – en se prévalant de l’unanimité – que la banque centrale européenne « intensifie » ses préparatifs et étudie « plusieurs options d’assouplissement quantitatif ». A la question « quand la BCE va-t-elle se résoudre à lancer un programme d’achats de titres ? », toujours sans réponse, s’ajoute désormais une autre : « quels achats va-t-elle opérer pour ne pas décevoir ? ». Aux difficultés de départ occasionnées par le refus allemand de toute opération de ce genre, maintes fois réaffirmé, s’ajoutent désormais les doutes qui se sont insinués … Lire la suite