ILS S'Y SONT MIS À TOUS POUR CLAQUER LA PORTE, MAIS LA PARTIE N'EST PAS FINIE ! par François Leclerc

Billet invité

Une mesure « légitime », c’est ainsi que Matteo Renzi et François Hollande ont sans l’ombre d’une hésitation approuvé le coup de semonce de la BCE laissant aux banques grecques comme seule source de financement les aides de liquidités d’urgence (ELA). Et c’est cette annonce qui a sonné la fin de l’espoir de voir adopter le plan du gouvernement grec. On apprenait peu après que la BCE avait décidé d’augmenter le plafond de l’ELA, désormais porté à 60 milliards d’euros, afin que la situation ne leur échappe pas des mains : la BCE veut faire plier mais pas … Lire la suite

LA PHASE CRITIQUE, C'EST MAINTENANT ! par François Leclerc

Billet invité.

Afin de couper court à l’offensive de l’équipe grecque, anticipant l’échéance de fin de mois qu’elle avait elle-même donnée, la BCE et le gouvernement allemand ont opposé chacun à sa manière une fin de non-recevoir au plan qui était progressivement dévoilé. Les banques grecques ne disposent plus que du dispositif des liquidités d’urgence (ELA) pour se financer, et les autorités de Berlin ont fait fuiter un document préparatoire à la prochaine réunion de l’Eurogroupe annonçant leur totale intransigeance, ne laissant à la négociation que le changement de nom de la Troïka. Yanis Varoufakis rencontre aujourd’hui à Berlin Wolfgang … Lire la suite

LA BCE ENGAGE LES HOSTILITÉS, par François Leclerc

Billet invité.

C’est peu dire que le style et la tactique de négociation de l’équipe grecque agacent les dirigeants européens. Cohérent avec son rejet de la Troïka comme interlocuteur, Yanis Varoufakis voit un par un ses créanciers et essaime des interviews dans la grande presse au fur et à mesure de ses déplacements. Au fil de ses déclarations, on apprend petit à petit les éléments de son plan qu’il distille. En expliquant par exemple qu’il voudrait renégocier le taux des prêts du FMI, qui sont au-dessus de ceux du marché, après avoir aussi rencontré Poul Thomsen, son représentant pour l’Europe. … Lire la suite

ON ENTRE DANS LE VIF DU CŒUR DU SUJET, par François Leclerc

Billet invité.

En prenant l’initiative à toute allure, l’équipe gouvernementale grecque est parvenue à susciter un rapport de force en sa faveur, mais elle n’est encore qu’au milieu du gué. Le plus dur reste à venir avec deux interlocuteurs de poids : Mario Draghi et Wolfgang Schäuble. Car François Hollande pourra aujourd’hui prononcer de bonnes paroles, comme Matteo Renzi hier, mais cela ne suffit pas. Il faudrait peser avec détermination pour profiter de l’occasion. Or, chacun doit faire ses petits calculs à défaut d’avoir de grandes visions : « que puis-je obtenir, et quelle est la meilleure attitude pour y … Lire la suite

LE MISTIGRI DÉCOUPÉ EN TRANCHES, par François Leclerc

Billet invité.

On parle toujours du remboursement, des émetteurs de la dette et de leur remboursement, et l’on s’intéresse à tort bien plus rarement à ceux qui la détiennent. Ce qui se comprend lorsqu’il va de soi qu’ils seront tous remboursés en bénéficiant d’un traitement égal, mais n’est plus possible quand ce n’est plus de cas. Le jeu se complique alors, comme lors de l’effacement précédent de la dette grecque, qui a uniquement touché les créanciers privés, préservant la BCE, et a été organisé sous l’égide de l’Institute of International Finance (IIF), cette émanation des mégabanques internationales. Or c’est la … Lire la suite

SUFFIT-IL D'ÊTRE ICONOCLASTE POUR AVOIR RAISON ? par François Leclerc

Billet invité.

L’équipe de Syriza n’a pas fini de prendre à contrepied les dirigeants européens en ne satisfaisant pas aux rituels auxquels ils sont accoutumés ainsi qu’en refusant de se glisser dans leur moule. Après avoir refusé de satisfaire à un examen de passage devant la Troïka doté de 7 milliards d’euros, lui opposant la négociation d’un contrat sur de toutes autres bases, Yanis Varoufakis en a dévoilé hier les grandes lignes.

Le plan consisterait à émettre deux types de nouveaux titres en échange des créances actuelles. Les premiers titres seraient destinés aux pays européens créanciers, et indexés sur la … Lire la suite

LE BALLET DES RENDEZ-VOUS SE POURSUIT, par François Leclerc

Billet invité.

Le jeu s’est calmé et le baromètre de la Bourse d’Athènes l’a enregistré lundi matin. Angela Merkel, qui se place sur la réserve, sera bientôt la seule à ne pas rencontrer la nouvelle équipe grecque. Mais, après avoir dîné avec François Hollande à Strasbourg, elle a téléphoné à Matteo Renzi, devançant leurs rendez-vous respectifs avec Alexis Tsipras. Barack Obama ayant déclaré sur CNN que « on ne peut pas continuer à pressurer des pays qui sont en pleine dépression », et que « à un moment donné, il faut une stratégie de croissance pour pouvoir rembourser ses dettes … Lire la suite

Zone euro – QUAND VIENT LE MOMENT DES DERNIÈRES MUNITIONS… par François Leclerc

Billet invité.

Revenir sur un non-événement, est-ce que cela présente un quelconque intérêt ? Certainement, quand il s’agit de la dernière cartouche tirée par la banque de dernier ressort, la Banque centrale européenne.

La plupart des commentateurs se sont noyés dans les détails de son programme d’achat de titres sans se poser la seule question qui vaille : va-t-il contribuer ou non à relancer l’activité économique et créer une dynamique vertueuse, son véritable objectif ? Certes, Mario Draghi a une fois de plus réaffirmé que la banque centrale ne peut pas régler tout à elle toute seule, et qu’il appartient … Lire la suite

LE NON-ÉVÉNEMENT DE LA BCE : AIDER CEUX QUI N'EN ONT PAS BESOIN, par François Leclerc

Billet invité.

La BCE a annoncé aujourd’hui un programme d’achat de titres de plus de mille milliards d’euros, qui va démarrer en mars prochain pour se poursuivre jusqu’en septembre 2016 (sauf retour durable dans les clous des anticipations d’inflation avant cette échéance). Il est présenté à son avantage comme représentant 60 milliards par mois, mais ce montant inclut les achats déjà réalisés et ne représentera qu’environ 41 milliards d’euros d’achat de titres de dette publique par mois. Ces titres seront achetés par les banques centrales nationales, au prorata des participations à son capital, et ne seront portés au bilan de … Lire la suite

LE MISTIGRI DE LA DETTE COURT TOUJOURS… ET CE N’EST PAS FINI ! par François Leclerc

Billet invité.

Angela Merkel ne dit plus rien et Mario Draghi se préparerait à en faire autant jeudi, Christine Lagarde s’avance et Alexis Tsipras réagit au quart de tour. De quoi s’agit-il ? Pas du nouveau programme de la BCE, mais du sujet qui est désormais bien installé dans l’actualité et ne va plus en sortir : la dette et comment s’en débarrasser ?

Faisant superbement fi des restructurations qui ont jalonné son histoire, la directrice générale du FMI proclame « une dette est une dette ! » afin de couper court à la proposition de Syriza de convoquer une … Lire la suite