L’EUROPE À UN POINT D’INFLEXION, par François Leclerc

Billet invité.

La bourse de Milan et la presse italienne ne s’y sont pas trompées, la BCE vient de sauver les banques italiennes qui filaient un très mauvais coton en débloquant la situation. Le mouvement de panique qui touchait les valeurs bancaires depuis le début de la semaine a pris fin, Matteo Renzi étant désormais en mesure d’affirmer que le système financier était « solide » en raison de la cuisine qui se mijote.

NOUVELLE PASSE D’ARMES, par François Leclerc

Billet invité.

Une discussion sur la dette grecque ne va plus pouvoir être repoussée après le coup de pouce que Mario Draghi vient de donner, venant à l’appui du FMI et sortant de son effacement de ces derniers jours. Considérant que son allégement ne faisait pas discussion, il a estimé qu’il allait falloir se pencher sur le sujet dans les prochaines semaines. Le sommet de la zone euro avait vu les choses autrement et renvoyait à une première revue satisfaisante du futur plan l’examen de la dette, c’est-à-dire dans de longs mois.

DE QUOI LA GRÈCE VA-T-ELLE FINIR PAR ÊTRE LE SYMBOLE ? par François Leclerc

Billet invité.

Une réunion de deux heures aura été nécessaire, la nuit dernière, pour en rester toujours au même point : Angela Merkel et son comparse François Hollande n’auraient semble-t-il pas infléchi d’un iota leur position, et les points durs les opposant à Alexis Tsipras n’auraient pas varié. Rien n’indique dans les propos qu’ils ont tenu un arbitrage entre les positions divergentes qui se sont révélées à demi-mot au sein de l’ex-Troïka. Notablement, Jean-Claude Juncker n’était pas de la partie, et le premier ministre grec l’a rencontré dans un second temps. A se demander le sens de cette longue rencontre, … Lire la suite

GROS EFFET DE CISEAU ENTRE DETTE ET CROISSANCE, par François Leclerc

Billet invité.

Que peut-on attendre de l’économie dans les années à venir ? Préparant avec la Banque mondiale sa réunion de printemps de la semaine prochaine à Washington, le FMI nous livre en avant-première le fond de sa pensée, et l’on n’en sort pas ébloui.

Non pas tant à cause des médiocres perspectives qu’il dessine, aussi bien pour les pays avancés que pour les émergents, mais en raison de la multiplicité des raisons à cette situation qu’il invoque, ce qui fait que l’on ne sait plus par quel bout prendre la question. En d’autres termes, comme si les dés … Lire la suite

À L’ENTRÉE DES TERRITOIRES INCONNUS, LES TAUX NÉGATIFS… par François Leclerc

Billet invité.

Les taux négatifs de la dette souveraine n’ont pas fini de faire parler d’eux. Pointant du doigt leur apparition et leur développement, la Banque des règlements internationaux (BRI) s’inquiète de leurs conséquences sur le monde financier, l’économie réelle et la situation politique et sociale. Tout en se défendant de mettre en cause la BCE qui en est à l’origine, Wolfgang Schäuble y voit de son côté la source « d’énormes problèmes », sans toutefois les identifier.

Le phénomène a pris une grande ampleur dans la zone euro, dont le stock de la dette souveraine à plus d’un an … Lire la suite

LA BCE DEVRAIT LA JOUER MODESTE ! par François Leclerc

Billet invité.

Une fois encore, la BCE est dans une posture de sauveur, se voyant créditée des prémices du redémarrage de la croissance dont les dirigeants européens font à nouveau leurs gorges chaudes, le coût du pétrole n’y étant pas également étranger. Mais la médaille a son revers, qui est superbement ignoré.

Disposant d’un excès de liquidités – faute de les employer pour accorder des crédits – les banques européennes n’ont pas attendues le lancement du programme d’achats de titres de la BCE pour accroître la part des obligations souveraines dans leurs portefeuilles d’actifs. En dépit du faible rendement de … Lire la suite

LE REPOUSSOIR DU DÉFAUT N'EST PAS UNE CONDITION SUFFISANTE… par François Leclerc

Billet invité.

Combien de temps la Grèce va-t-elle pouvoir tenir ? Ses échéances de remboursement, qui sont établies, donnent des éléments de réponse que deux autres phénomènes compliquent : l’exode des capitaux des banques grecques, qui semble cependant s’être ralenti, et la collecte des impôts, qui connaît une importante baisse de régime.

La décision de la BCE d’augmenter le plafonnement de l’aide de liquidité d’urgence (ELA) a pour objectif de tenir à flot les banques grecques dans l’immédiat, mais le second facteur est sans appel, car les ressources budgétaires finiront par manquer, et l’État sera en état de cessation de … Lire la suite