LA DETTE : SOUFFLER N’EST PAS JOUER ! par François Leclerc

Billet invité.

La Grèce de retour sur le marché avec une émission obligataire, « il y a enfin une lumière au bout de l’austérité » s’est réjoui le commissaire européen Pierre Moscovici, ajoutant « il fallait créer les conditions de la confiance, ce qui a été fait. Est-ce que ça a été trop dur ? Sans doute. Est-ce que c’était nécessaire par ailleurs ? Aussi ». Il y a des jours où la pudeur devrait plutôt s’imposer.

GROS SOUCIS PRATIQUES ET THÉORIQUES À LA BCE, par François Leclerc

Billet invité.

La lecture des minutes de la réunion de juin de la BCE rend compte des incertitudes qui y règnent, et de sa prudence en conséquence. Les investisseurs sur le marché obligataire sont pour leur part aux aguets, venant d’exprimer leur nervosité en réagissant au débat interne portant sur la suppression de la promesse d’augmenter les achats de titres si besoin, qu’il a été décidé de maintenir ! Ce n’était pourtant pas la mer à boire, mais les taux ont immédiatement remonté, témoignage de leur forte sensibilité.

LES COCHONS DE PAYEURS SONT TOUJOURS DE CORVÉE, par François Leclerc

Billet invité.

Les récents sauvetages des banques italiennes vont faire supporter par les contribuables 24 milliards d’euros d’aide, selon un décompte du Wall Street Journal. Quelles que soient les contorsions dont font preuve les autorités dans la justification de leurs choix, le moins que l’on puisse dire est que leur image n’en sort pas une fois de plus renforcée, l’Union bancaire dont ils se sont prévalus comme d’une grande réussite ayant comme principale mission de les protéger.

LA CRÉATION DE LA VALEUR EST DESTRUCTRICE, par François Leclerc

Billet invité.

Les temps ne sont pas cléments pour les banquiers centraux lorsqu’ils s’efforcent de garder un peu de leur mystère. Mario Draghi en a fait l’expérience à Sintra, en début de la semaine dernière, à l’occasion du forum annuel de la BCE. Prononcé devant un aréopage sélectionné de personnalités, son discours sur la politique monétaire de la banque a été surinterprété par les marchés, qui ont voulu y entendre l’annonce d’un changement de politique monétaire.

LA RELANCE EUROPÉENNE PETITE MAIN, par François Leclerc

Billet invité.

Une autre version des petites pousses vertes que l’on croit voir au loin fait fureur. Prenant leur désir du retour à la normalité pour réalité, les ECB-watchers – sur le mode des China-watchers – croient percevoir les signaux du tapering de la Banque centrale européenne, qui suivrait l’exemple de la Fed. La BCE se préparerait – à petit pas de bébé selon l’un d’entre eux – à entamer la décrue de ses mesures monétaires non-conventionnelles en procédant à la hausse de ses taux directeurs ou à la diminution de ses achats obligataires.

ILS PRENNENT LEURS PETITES PRÉCAUTIONS… par François Leclerc

Billet invité.

En Europe, contrairement aux États-Unis, les plus hautes autorités marchent sur des œufs. Christine Lagarde vient de proposer un compromis aux créanciers de la Grèce dont le FMI fait partie, accordant un délai non précisé aux opposants à toute réaménagement de sa dette, qu’elle continue d’exiger, tout en ne s’opposant pas au versement des 7 milliards d’euros de la tranche en suspens afin de permettre au gouvernement grec de ne pas faire défaut sur ses remboursements de l’été, mais sans y participer.

OÙ L’ON VA REPARLER DES BAD BANKS ! par François Leclerc

Billet invité.

La masse des prêts douteux inscrits au bilan des banques européennes est l’un de ces grands succès dont les plus hautes autorités ne se vantent pas, et pour cause. Au choix, ces actifs toxiques sont le souvenir de la crise des subprimes ou l’effet de leur politique de déflation. Qualifiées de NPL dans le jargon – acronyme anglais de « prêts non performants » – leur valeur représente tout de même un petit millier de milliards d’euros au nominal.

DES SIGNAUX PARTANT DANS TOUS LES SENS, par François Leclerc

Billet invité.

Qui l’aurait prédit il y a encore quelques jours, les élections législatives allemandes de septembre prochain ne sont plus synonymes de quatrième mandat garanti pour Angela Merkel ! Bénéficiant d’une soudaine et puissante percée dans les sondages, un SPD désormais dirigé par Martin Schulz a ouvert le jeu politique, plaçant désormais la chancelière sur la défensive. Le nouveau secrétaire général peut aujourd’hui prétendre lui succéder au sein d’une nouvelle grande coalition qu’il dominerait, si les sondages le confirment.

GRANDE RECONFIGURATION DANS LE DÉSORDRE, par François Leclerc

Billet invité.

L’Allemagne est une des cibles favorites des sorties de Donald Trump et de l’entourage qu’il s’est donné. Certes, la mise en cause de ses énormes surplus commerciaux * n’est pas nouvelle, venant des États-Unis, des organisations multilatérales ou de la Commission européenne, mais elle a pris une toute autre dimension avec l’accusation de manipulation de l’euro formulée par Peter Navarro, le conseiller commercial du nouveau président. La sous-évaluation de la monnaie commune procurerait un avantage concurrentiel expliquant le volume des importations allemandes aux États-Unis, au détriment de l’industrie américaine et de l’emploi. Vrai ou faux ?