La Fed sous le poids des marchés

Rien ne va plus ! La hiérarchie militaire américaine n’est pas d’accord avec le retrait des troupes de Syrie annoncé par Donald Trump, et Jerome Powell, le président de la Fed, a fait adopter à l’unanimité des membres du Comité de politique monétaire, drapés dans leur indépendance, une nouvelle augmentation du taux de la banque centrale, en dépit de l’injonction du président américain de ne pas commettre « une nouvelle erreur ». Ce n’est pas seulement à la Maison Blanche mais dans toute la haute administration que règne un grand malaise.

À se cogner la tête contre les murs

Comment la Commission et la coalition italienne vont elles se sortir de leur face à face ? Elles voudraient éviter un affrontement et la sagesse leur commande de négocier un compromis introuvable, car comment respecter et bafouer les règles tout à la fois ? Et ceux qui souhaitent voir les marchés faire le travail, mais sans aller jusqu’à renverser la table, craignent un dérapage conduisant à une nouvelle crise européenne aiguë. Une nouvelle fois, le système bancaire serait l’instrument de sa propagation.

Au Royaume des aveugles

Les taux d’intérêt de la BCE sont au plus bas et ils le resteront « au moins jusqu’à l’été 2019 », a déclaré vendredi dernier Mario Draghi. Mais si les conditions financières ou de liquidité le nécessitent, ou si les perspectives d’inflation se détérioraient en zone euro, «  cela devrait à son tour se traduire par un ajustement de la trajectoire prévue des futurs taux d’intérêt », en d’autres termes un report de leur hausse serait possible.

« Il n’y a certainement aucune raison pour que l’expansion de la zone euro cesse brusquement », a-t-il ajouté, personne n’ayant malheureusement eu … Lire la suite

Le désendettement, un débat mené à reculons quand il devient inévitable

Le débat clé sur le meilleur moyen de réduire l’endettement massif rejaillit à propos de l’Italie après être réapparu en Grèce. On sait qu’il n’y a pas trente-six mille manières d’y parvenir, une forte inflation et une forte croissance étant les préférables. Par défaut, il ne reste que le réaménagement de la dette, et dans les cas ultimes sa restructuration. Mais, longtemps monnaie courante, cette dernière option est devenue un interdit, au nom des intérêts supérieurs du système financier.

Les banques, les vrais patrons des politiques

Des tests de résistance des 48 plus importantes banques de l’Union européenne et de la Norvège se sont tenus sous les auspices de l’Autorité bancaire européenne (EBA). Mais ce qui était hier un évènement fiévreusement attendu passe aujourd’hui largement inaperçu. Est-ce parce que ces tests ont définitivement perdu toute crédibilité, ou bien encore en raison de la conviction qui s’est nouvellement forgée que c’est ailleurs qu’il faudrait chercher le facteur de déclenchement d’une nouvelle crise financière aiguë ? Que c’est de toute façon hors de portée des régulateurs, auxquels le fonctionnement du système financier échappe largement à leur surveillance ?… Lire la suite