Un gouverneur de la BCE met les pieds dans le plat

En fin de mandat, Ewald Nowotny, membre sortant du Conseil des gouverneurs de la BCE, a retrouvé sa liberté de parole et nous en fait profiter. « Je suis sceptique quant à savoir si de nouvelles mesures expansionnistes auraient vraiment un impact positif sur l’économie réelle » affirme-t-il, avant d’en tirer la conclusion : « Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de reprendre ce programme. Nous devons nous préparer à une longue phase de croissance atone, de faible inflation et d’endettement élevé. »

Baisse des taux vaut-elle croissance

Comment relancer une croissance de plus en plus anémique en Europe ou qui menace de ne pas durer aux États-Unis ? Des deux côtés de l’Atlantique, la méthode ne pêche pas par son originalité, utilisant la baisse des taux des banques centrales comme levier du développement de l’endettement. En espérant que les montants empruntés génèreront une nouvelle activité économique au lieu de boucher les trous ou d’alimenter la spéculation financière.

La petite enjambée de Draghi

Ce n’est pas une surprise, Mario Draghi prépare le terrain pour l’arrivée de Christine Lagarde et va annoncer en septembre prochain un train de mesures. Les détails n’en sont donc pas connus, mais il est certain qu’elles vont marquer le mandat de celle-ci qui ne va avoir qu’à les avaliser. À ceux qui demandaient quelle politique la nouvelle présidente allait adopter, la réponse est apportée, c’est celle de son prédécesseur.

La vacuité de la pensée économique comme il faut

Les enquêtes d’IHS Market auprès des directeurs d’achat – les PMI, pour The Purchasing Managers’ Index – font autorité chez les analystes financiers. Elles les autorisent aujourd’hui à prévoir une croissance de 0,2%, voire de 0,1%, au troisième trimestre dans la zone euro. En Allemagne, les résultats de l’enquête de l’Ifo qui vient d’être publiée pointent vers une légère contraction du produit intérieur brut au deuxième et au troisième trimestres, soit la définition d’une récession.

De quoi sera fait demain

Ce qui devait arriver arriva ! Le commissaire européen Pierre Moscovici a annoncé la décision de la Commission à propos de l’Italie : « une procédure pour déficit excessif au titre de la dette n’est plus justifiée à ce stade ». Elle doit encore être formellement validée par l’Eurogroupe le 9 juillet. Et Matteo Salvini a immédiatement repris ses forfanteries : « j’en étais sûr, maintenant je proposerai au gouvernement d’accélérer sur le budget de l’an prochain. »