Billet invité.
Quand la BCE fait de la politique sans le dire, cela donne les résultats dont nous avons pris connaissance hier. Malgré tous les efforts déployés, ils ne sont pas très impressionnants en raison du nombre réduit de 13 banques sur 130 examinées qui vont devoir se recapitaliser, une fois sorties du lot des 25 qui ont failli, les 12 qui ont recapitalisé en 2014 et sont donc le nez hors de l’eau. Cela aboutit à leur demander un effort très limité de moins de dix milliards d’euros. Et c’est aussi le cas des 48 milliards d’euros de surestimation par les banques de la valeur de leurs actifs détectés, qui apparaissent fort limités si l’on met en regard le volume de 22.000 milliards d’euros de total de bilan des banques analysées par la BCE.
Comment ne pas s’interroger à propos de la quasi-similitude des résultats de l’Autorité bancaire européenne (EBA), en charge des stress-tests, et de la BCE, qui a mené l’analyse des actifs bancaires (AQR) pour en mesurer le risque ? Pouvait-il en être autrement, des dissonances impliquant des justifications en entrant dans les détails ? Une telle confluence ne reflète-t-elle pas plutôt le besoin de s’épauler mutuellement, afin que chacun crédibilise le travail de l’autre ?
Continuer la lecture de LA BCE A FAIT DE SON MIEUX, C’EST LÀ LE PROBLÈME ! par François Leclerc