Le « fétichisme vaudou » allemand

Les propos alarmistes fusent de partout à propos de l’économie allemande. Selon des données qui l’accréditent, elle serait au bord de la récession et son modèle obsolète à bout de souffle. Et il serait vain de se cacher derrière des boîtes d’allumettes en ne voulant voir dans ces statistiques officielles inquiétantes qui s’accumulent que la conséquence de la guerre commerciale américano-chinoise opposant les deux premiers clients de sa production automobile, son fleuron industriel.

L’ère des petits accommodements

Les dirigeants européens vont-ils être à la hauteur de l’enjeu représenté par la nomination aux « top jobs », comme on les appelle à Bruxelles ? Le Conseil européen est notamment en charge des successions aux présidences de la Commission et de la BCE, mais peut-on n’y voir, pour comprendre la bataille à leur sujet qui a commencé, que l’expression d’un simple jeu d’influence destiné à avoir demain l’oreille des vainqueurs ?

À son tour l’Allemagne entre dans la danse

Où va-t-on si l’Allemagne entre à son tour dans une période d’instabilité politique ? Angela Merkel a annoncé son départ pour la fin de la législature et Andrea Nahles a quitté la présidence du SPD et la vie politique. Et Annegret Kramp-Karrenbauer, désormais à la tête de la CDU,  est loin de faire l’unanimité. La greffe n’a pas pris comme espéré. Il en ressort que l’édifice actuel est fragilisé.

À l’écoute outre-Rhin

À l’époque, il a été choisi l’expression « graver dans le marbre », mais il aurait pu lui être préféré « couper les ponts derrière soi ». Quoi qu’il en soit, c’est avec une belle détermination que les autorités, au plus fort de la crise qui secouait l’Europe, on inscrit dans les traités les ratios de déficit budgétaire et d’endettement public afin que l’on ne puisse plus revenir dessus. Les Allemands, qui ont présidé à la manœuvre, les ont même inscrits dans leur Loi fondamentale (leur constitution).