LE COUP D'ARRÊT ALLEMAND, par François Leclerc

Billet invité.

Les supputations vont bon train outre-Rhin, reflétant les profondes incertitudes qui dominent désormais la vie politique. Les mauvais résultats électoraux enregistrés par le SPD, la CDU et la CSU ont été sous-estimés. L’échec des négociations en vue de former la coalition Jamaïque n’a pas été anticipé. Et Angela Merkel semblait pour tous être destinée à accomplir son quatrième mandat.

LES AUTORITÉS EUROPÉENNES LAISSENT LE CHAMP LIBRE À ERDOGAN, par François Leclerc

Billet invité.

Les autorités italiennes ont retenu des dernières rencontres des ministres de l’Intérieur ainsi que des Affaires étrangères européens qu’elles doivent d’abord compter sur elles-mêmes pour enrayer l’exode des réfugiés. Car il en est ressorti que le partage de leur accueil avec les autres pays est rigoureusement exclu, ne laissant que deux issues de disponibles : détruire les réseaux de passeurs et séparer les réfugiés ayant droit à l’asile des migrants économiques, qui représenteraient 80% de l’ensemble en application de critères non précisés.

LA DYNAMIQUE DE MACRON VUE D’ALLEMAGNE ET D’ITALIE, par François Leclerc

Billet invité.

En Allemagne, l’embellie du SPD dans les sondages s’est révélée un feu de paille, éloignant maintenant qu’il est éteint toute perspective de victoire électorale à l’automne et rendant moins vraisemblable la reconduction d’une grande coalition avec la CDU/CSU. Cette perspective augure mal de la dynamique que le président français voudrait instaurer en développant d’étroites relations avec le gouvernement allemand, qui pour l’instant trouve quelques difficultés à démarrer.

BERLIN A LE DERNIER MOT, par François Leclerc

Billet invité.

Emmanuel Macron espère entrebâiller une porte, Martin Schulz vient à son tour d’en assurer la fermeture. Pas question d’euro-obligations, a-t-il asséné, que ce soit pour financer un fonds d’investissement européen ou les émissions à venir de la dette ! Dans une interview au Frankfurter Allgemeine Zeitung, le dirigeant social-démocrate compare à « un fantôme » le débat à propos de la mutualisation, et prévient que celui sur les euro-obligations est « terminé ». Il se contente de renvoyer au Mécanisme européen de stabilité (MES) au sein duquel chaque pays est responsable au prorata de son apport au capital, … Lire la suite

LE PIÈGE DE LA COHÉSION FRANCO-ALLEMANDE, par François Leclerc

Billet invité.

Wolfgang Schäuble renforce son verrouillage politique. Il prend date dès à présent, confiant dans le résultat des élections en raison de la déconfiture du SPD annoncé par les sondages. Il marque son territoire et répond indirectement aux tentatives d’ouverture d’Emmanuel Macron, confirmant que, les projecteurs de Berlin éteints, la rencontre du président français avec Angela Merkel était du cinéma. À le suivre, tout reste à faire, et rien n’indique qu’il sera désavoué.

L’ALLEMAGNE ARTISAN ET VICTIME DE LA FRAGMENTATION DE L’EUROPE, par François Leclerc

Billet invité.

Les excédents commerciaux records que l’Allemagne dégage mois après mois ne sont pas seulement le fruit de ses réformes du travail et de sa politique économique. Ils contribuent également à un dysfonctionnement majeur de la zone euro, la déséquilibrant et rendant le sort du pays indissociable de ce qui va advenir de cette dernière. L’Allemagne a beaucoup à perdre de son éclatement, raison pour laquelle son gouvernement s’acharne à vouloir faire le bonheur de ses partenaires malgré eux !

LE CINÉMA FRANCO-ALLEMAND, par François Leclerc

Billet invité.

« Nous ferons tout, non seulement pour aider la France, mais aussi pour façonner le projet européen avec la France », a déclaré samedi Angela Merkel, en prélude à sa réception d’Emmanuel Macron à Berlin de lundi. Celui-ci, qui voudrait bien pousser son avantage, a annoncé à peine arrivé à l’Élysée que « l’Europe sera refondée et relancée ». Nous entrons dans l’ère des faux-semblants et des effets d’annonce.

ET SI LE VERROU ALLEMAND SAUTAIT ? par François Leclerc

Billet invité.

Une paire de sondages électoraux en Allemagne ont suffi pour laisser entrevoir une nouvelle perspective politique européenne : le candidat du SPD Martin Schulz pourrait l’emporter sur Angela Merkel à l’automne et prendre sa place. Ce n’est pas fait, bien entendu, mais l’impressionnante progression du score du SPD montre qu’il ne s’agit pas d’un accident de parcours. Ses effets potentiels créeraient une ouverture dans un monde verrouillé.

GRANDE RECONFIGURATION DANS LE DÉSORDRE, par François Leclerc

Billet invité.

L’Allemagne est une des cibles favorites des sorties de Donald Trump et de l’entourage qu’il s’est donné. Certes, la mise en cause de ses énormes surplus commerciaux * n’est pas nouvelle, venant des États-Unis, des organisations multilatérales ou de la Commission européenne, mais elle a pris une toute autre dimension avec l’accusation de manipulation de l’euro formulée par Peter Navarro, le conseiller commercial du nouveau président. La sous-évaluation de la monnaie commune procurerait un avantage concurrentiel expliquant le volume des importations allemandes aux États-Unis, au détriment de l’industrie américaine et de l’emploi. Vrai ou faux ?