La baudruche Salvini s’est pour le coup dégonflée

Des nombreuses critiques venant de tous bords pleuvaient depuis des jours sur Matteo Salvini, l’une des plus dures venue de l’archevêque d’Agrigente, le cardinal Francesco Montenegro. Elle annonçait le débarquement dans la nuit des réfugiés restés bloqués sur le pont du Diciotti sous les auspices de l’Église. Il avait donné la veille le ton dans La Stampa en affirmant à propos des réfugiés du Diciotti : « des fois il m’arrive de penser que s’il s’était agi d’animaux, on les aurait mieux traités ». On peut encore compter sur la charité chrétienne.

Les insaisissables italiens

Un bras de fer oppose le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini aux autorités européennes. Depuis plus d’une semaine, il garde en otages cent dix-sept réfugiés sur le pont du garde-côtes italien Diciotti, où ils sont exposés à tous les temps. Finalement, le navire est à quai après avoir obtenu l’autorisation de pénétrer dans le port sicilien de Catane, mais pas de débarquer les réfugiés, à l’exception de 27 mineurs non accompagnés à la suite de l’intervention d’un procureur italien qui est monté à bord.

La vie politique, la vraie

Le rendez-vous de rentrée entre Angela Merkel et Emmanuel Macron va leur donner l’occasion d’accorder a minima leurs violons sur les nombreux dossiers dont les solutions sont toujours en attente, afin de sauvegarder les apparences et que le prochain sommet de septembre ne ressemble pas au précédent. À défaut de promouvoir la relance de l’Union européenne, il leur appartient de la stabiliser face à l’adversité montant de tous côtés. Mais même cela n’est-il pas au-dessus de leurs forces ?

Le modèle chinois en gestation

La transition dans laquelle la Chine est engagée est rendue plus ardue par la guerre douanière que Donald Trump mène dans le but d’améliorer la compétitivité de l’économie américaine. Un scénario prévalait en occident à son propos, mais il doit être révisé. Selon celui-ci, l’énorme marché intérieur chinois allait progressivement s’ouvrir largement aux exportations occidentales, et la Chine allait cesser de faire cavalier seul pour s’intégrer dans une économie capitaliste mondialisée. Les discussions portaient essentiellement sur les à-coups et le calendrier de cette mutation au fur et à mesure qu’elle se déroulait.