Rien ne va plus en Thuringe ni ailleurs

Après le SPD, c’est au tour de la CDU de connaître une crise. Elle a été ouverte suite à l’alliance électorale contractée avec l’AfD dans le Land de Thuringe, avant d’être précipitamment dénouée devant le tollé qu’elle a suscité. Puis elle a rebondi, les dirigeants locaux de la CDU locale ayant changé leur fusil d’épaule pour soutenir provisoirement un gouvernement régional minoritaire ayant à sa tête un membre de Die Linke. En résumé, tout sauf de nouvelles élections immédiates, dont ils ne peuvent rien attendre. Coup sur coup, la CDU a été secouée.

L’impuissance n’est pas un argument

La guerre bat son plein dans le nord de la Syrie et en Libye où des centaines de milliers de réfugiés sont pris au piège en plein milieu des affrontements. D’un côté les forces russes appuyant le régime syrien pratiquent la politique de la terre brûlée, de l’autre les deux clans se disputant le pouvoir continuent d’être approvisionnés en armes par leurs soutiens respectifs. Des deux côtés, les trêves ne sont pas respectées et rien n’indique que cela va cesser. Contenir vaille que vaille les réfugiés hors d’Europe aboutit à une catastrophe humanitaire à ses marges.

Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse

Une nouvelle génération d’agences de notation est née, soulevant autant d’interrogations que les précédentes qui continuent sans que rien les concernant n’ait changé. Les petites dernières sont dénommées « extra-financières » et distribuent aux entreprises le label ESG après évaluation des performances selon des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. C’est dans l’air du temps.

Surprise ! le risque climatique n’est pas pour tout le monde

Dans la palette déjà bien étoffée des risques financiers, un petit nouveau est arrivé, pudiquement appelé « risque climatique » sans plus de précision. Ce qui a incité le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau à annoncer, dans La Tribune, la tenue cette année d’un nouveau type de test de résistance : « le risque climatique est au cœur de notre métier de superviseur et nous devons développer les technologies pour aider les banques et les compagnies d’assurance à mieux le mesurer. » Que nous vaut donc cette nouvelle préoccupation ?

L’Europe s’enfonce et les palabres n’y peuvent rien

Les feux de la conférence sur la sécurité de Munich à peine éteints, un sommet extraordinaire sur le budget européen va s’ouvrir jeudi. Que peut-il donc être attendu de ces rencontres qui se succèdent et où ne s’étalent que des divergences ? Il n’est rien sorti sinon des divisions de la première et la seconde va engager une bataille de chiffonniers. Décidément, les dirigeants politiques européens sont bien meilleurs quand ils discourent que lorsqu’ils agissent, ne semblant avoir de prise sur les évènements que pour le pire !

Déclinaison malthusienne : « Épuisement des ressources, bienvenue dans l’anthropocène », par Hervey.

Hervey Déclinaison "Effondrement des richesses"

 

« La colossale expansion matérielle de ces dernières années a pour destin, selon toute probabilité, d’être un phénomène temporaire et transitoire. Nous sommes riches parce que nous vivons sur notre capital. Le charbon, le pétrole, les phosphates que nous utilisons de façon si intensive ne seront jamais remplacés. Lorsque les réserves seront épuisées, les hommes devront faire sans… Cela sera ressenti comme une catastrophe sans pareille. »

Aldols Huxley : « Le progrès : comment les accomplissements de la civilisation vont ruiner le monde entier ». Article paru dans la revue Vanity Fair en 1928.

Les grands esprits se rencontrent ou pas

En visite chez les cousins allemands, le chef de l’État français s’efforce en pure perte de « donner une nouvelle dynamique à l’aventure européenne » qui en est dépourvue. Ses précédentes tentatives ayant échoué, ses incursions sur d’autres terrains n’ayant rien donné, il n’est plus question de budget européen, pas plus de stratégie commune de lutte contre le réchauffement climatique, mais de bâtir une défense européenne, le plus petit dénominateur commun. 

L’esbroufe, ce mauvais pli qui ne s’efface pas

Il était déjà difficile d’accorder à la présidente de la Commission européenne le bénéfice du doute à propos de son plan Vert, mais cela devient chose impossible. Oubliant déjà ses proclamations en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique, le Parlement européen vient en effet de soutenir à une large majorité le financement de grands projets de fracturation hydraulique par la Banque européenne d’investissement (BEI).