L'actualité de demain : QUAND LE CHOIX DEVIENT CORNÉLIEN ! par François Leclerc

Billet invité.

Ben Bernanke, le président de la Fed, s’interroge désormais à haute voix à propos du programme d’achats de titres de 85 milliards de dollars mensuel (QE 3, pour quantitative easing, assouplissement quantitatif), laissant planer la menace de la fin de la récrée ! La Fed ne peut en effet indéfiniment la poursuivre. Mais comment procéder sans faire de casse ? Sa prochaine réunion des 18 et du 19 juin est donc attendue afin d’avoir des précisions sur ses intentions.

Evoquée à titre de ballon d’essai, la simple évocation de la fin des largesses de la Fed … Lire la suite

L'actualité de demain : QUI VA PAYER POUR LA CRISE ?, par François Leclerc

Billet invité

Qui va payer pour cette crise ? La question semblait entendue, puis les cartes se sont brouillées. Au départ, ce n’était pas les banques, pour désigner la face visible du système financier, mais les États, c’est-à-dire les citoyens. Puis c’est devenu plus compliqué, car il a fallu en convenir : la stratégie de désendettement européenne ne donne pas de résultats particulièrement brillants…

Les signaux tournant autour de cette même interrogation – qui va payer ? – se sont multipliés. La crise grecque, puis la crise chypriote ont été l’occasion de deux inflexions : la première en engageant une … Lire la suite

L'actualité de demain : LE DÉTRICOTAGE DE LA ZONE EURO, par François Leclerc

Billet invité.

Comment va la petite santé de la zone euro ces temps-ci ? Pas si bien que cela : tout s’est calmé en apparence, mais faut-il s’y fier ? Exprimer sa circonspection ne repose pas sur l’annonce d’un nouveau renflouement des banques espagnoles, ou la constatation de la poursuite de la rapide détérioration de la situation économique italienne. Ce doute s’appuie sur l’observation d’un phénomène d’autant plus préoccupant qu’il s’apparente à un travail de sape sous la zone euro : la détention par les banques d’obligations souveraines ou privées émises dans d’autre pays que le leur continue de diminuer. … Lire la suite

L'actualité de demain : DIVISION ALLEMANDE À L'AUDIENCE DE KARLSRUHE, par François Leclerc

Billet invité. Ce billet contient des vues extrêmement négatives sur la cour constitutionnelle de Karlsruhe, je ne partage pas ce point de vue : l’exercice d’une cour constitutionnelle est un processus démocratique essentiel. Paul Jorion

La Cour constitutionnelle allemande a débuté aujourd’hui mardi deux journées d’audience destinées à l’aider à porter un jugement sur un sujet épineux : la BCE outrepasse-t-elle son mandat avec le programme OMT ? Celui-ci n’aura pas de portée contraignante sur la banque centrale, mais il pourrait amoindrir le caractère dissuasif de son annonce, n’ayant n’a pas eu besoin à ce jour d’être activé.

Jens Weidmann, … Lire la suite

L'actualité de demain : QU’EST-CE QU’ILS NE VONT PAS INVENTER ? par François Leclerc

Billet invité

On connaissait l’assurance-vie, par le biais de laquelle ses possesseurs peuvent se retrouver sans le savoir détenteurs de titres de dette souveraine qui subiront demain une décote ; on avait enregistré sous Nicolas Sarkozy la volonté gouvernementale d’accroître le nombre de propriétaires de logements et l’endettement des ménages, ou bien encore la tentative de lancer la retraite par capitalisation, mais avant la crise. Le tout dans l’intention de mouiller le plus de gens possible et de les rendre dépendants et solidaires du système.

Dans ce même esprit, il nous vient du Royaume-Uni une nouvelle idée qui ferait du … Lire la suite

L'actualité de demain : LES CONTRADICTIONS DE LA POLITIQUE ALLEMANDE, par François Leclerc

Billet invité

La Cour constitutionnelle allemande mène des auditions à propos du programme OMT (1) de la BCE, afin de déterminer s’il est conforme à la Constitution. Celle-ci n’étant pas sous la juridiction de la Cour de Karlsruhe, l’enjeu est ailleurs comme vient de le déclarer Jörg Asmussen, membre du directoire de la BCE, qui craint que la décision de la Cour ait des « conséquences graves », qu’il ne précise pas.

Peut-être germent-elles déjà, à la lecture d’un article de la Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) faisant état d’une déclaration de la BCE devant la Cour. Selon celle-ci, l’OMT serait … Lire la suite

L'actualité de demain : LE JAPON, UN MODÈLE POUR DE RIRE, par François Leclerc

Billet invité.

Sept ministres et une quarantaine de patrons accompagnaient François Hollande lors de sa visite au Japon. Il n’en fallait pas moins pour faire des affaires y compris dans l’électronucléaire, l’un des buts du voyage, et de plaquer un discours politique de circonstance sur la situation du pays, à destination de l’opinion publique française.

Arnaud Montebourg s’est particulièrement illustré en déclarant d’entrée que « les dogmes libéraux et monétaristes ont été abandonnés par un gouvernement de centre-droit au Japon », ajoutant ensuite « les Japonais ont une vision, avec la nouvelle politique de la croissance, qui sert finalement toutes … Lire la suite

L'actualité de demain : L'UNITÉ DE LA TROÏKA FAIT QUESTION, par François Leclerc

Billet invité.

A la lecture des innombrables commentaires auquel l’autocritique du FMI à propos de la Grèce a donné lieu, comment ne pas être frappé qu’ils vont rarement à l’essentiel ? Une entorse a été faite à ses principes à l’occasion du sauvetage qui fait l’objet de cet examen critique, reconnaît son rapport, qu’il n’entend pas renouveler. La règle du jeu est connue : le fonds ne s’engage financièrement que lorsque les conditions de son remboursement sont réunies, c’est-à-dire lorsque la dette du pays en question est considérée comme soutenable. Or, en Grèce, elle ne l’était pas (et ne … Lire la suite

L'actualité de demain : LE FMI PREND SES DISTANCES EN FAISANT SON AUTOCRITIQUE, par François Leclerc

Billet invité.

L’autocritique étant une pratique fort peu répandue dans les milieux politiques, celle que le FMI vient de rendre publique à propos du sauvetage de la Grèce et de la restructuration de sa dette n’est pas passée inaperçue.

« Le programme [d’aide] a permis d’éviter un défaut dans le désordre et a limité la contagion au sein de la zone euro. La Grèce a été en mesure de rester dans l’euro, mais la récession a été profonde et le chômage exceptionnellement élevé. Le programme n’a pas permis de retrouver la croissance et l’accès au marché bien qu’ayant été conçu … Lire la suite