Ils volent de défaites en défaites

Cinq heures ont été nécessaires aux membres du Conseil européen pour conclure leur téléconférence sans un quelconque accord, un genre qui s’est installé. Non, c’est non ! Angela Merkel s’est opposée de la manière la plus catégorique à l’appel lancé par les neufs pays de la zone euro, s’en tenant à une activation du Mécanisme européen de stabilité (MES) qui n’a pas été décidée pour ne pas répondre aux exigences de la situation qu’a relevé Giuseppe Conte. La suite est renvoyée à un Eurogroupe qui n’aboutira pas plus, sa précédente réunion s’étant terminée par l’attente d’un arbitrage …du Conseil européen. … Lire la suite

Entre protection sanitaire et de l’économie, un arbitrage effectué dans la confusion

De la récession à la dépression, il n’y a qu’un pas et il va être franchi, c’est désormais largement admis. Mais le constat ne s’arrête pas là, vu le chômage grandissant qui va s’en suivre. La consommation appelée à faiblir, la dépression s’approfondira. Pour toute réaction, un G20 virtuel convoqué aujourd’hui pour frapper les esprits annonce 5.000 milliards de dollars de mesures. C’est l’addition des plans existants et le chiffrage de mesures de toutes natures, dont des garanties de prêts. Aucune nouvelle mesure n’a été prise, cela porte un nom, l’esbroufe !

La cigale et la fourmi, nouvelle saison

Les pays européens sont désormais rangés en deux camps opposés, ceux qui appellent à l’émission de corona-obligations et ceux qui s’y refusent. L’argument massue de ces derniers était qu’il fallait être comme eux prévoyant et disposer de ce fait de réserves, ce qui nous rappelle une certaine fable. Tandis que ceux qui veulent aller de l’avant avancent des considérations morales et font valoir que si aucun pays n’est responsable du choc actuel, tous en subiront les conséquences.

Quand les grands sont tout petits

Une dépêche de l’AFP dévoile la teneur du projet de déclaration des dirigeants européens qui vont l’avaliser demain, après d’éventuelles corrections. Ils s’en tiennent, tenons-nous bien, à décider de «  commencer à préparer les mesures nécessaires pour revenir à un fonctionnement normal de nos sociétés et à une croissance durable », n’assurant que le programme minimum. Un progrès est toutefois enregistré, car hier les ministres des Finances n’étaient même pas parvenus à s’entendre sur un communiqué commun.

Les Cassandre finiront par avoir raison

Lorsque l’on est entré dans une grande crise, la synthèse devient difficile, c’est en soi un signal de son importance. L’interrogation principale portait sur la durée de la pandémie, elle s’est élargie à la profondeur de la récession dans laquelle l’économie mondiale est entrée et à l’ensemble de ses conséquences. L’économie connait partout un brutal coup d’arrêt et les prévisions de chute du PIB deviennent abyssales, comme celles du chômage qui en découlent.

Quand tout marche sur la tête, tenez bon la rampe

Les tabous les mieux établis ne résistent pas quand le système marche sur la tête. Quand il est question d’accorder une prime à ceux qui travaillent, tournant le dos à la diminution du « coût du travail » ; quand la valeur refuge de l’or baisse au lieu de monter, ou quand Boeing décide de ne plus verser de dividendes ; ou encore lorsque il est demandé aux grandes entreprises de ne pas se ruer sur les liquidités des banques centrales comme si c’étaient de vulgaires supermarchés.