Les dangers de l’impéritie gouvernementale de départ ne sont pas épuisés

 

Les autorités politiques sont prises en tenailles entre deux choix tout aussi stratégiques : la protection de la population ou la relance ciblée de l’économie devant les conséquences de la chute d’activité. Elles ne parviennent pas à se faire une religion, mais plus le temps passe, plus le risque d’accorder la priorité au second choix s’accroit, car il sera de plus en plus difficile de s’en tenir plus tard à des simulacres de changement.

Une stratégie de déconfinement et de relance de longue haleine

Les arbitrages se succèdent, mais pas dans une clarté aveuglante. Hier il fallait choisir entre la protection sanitaire et celle de l’économie. Devant l’ampleur de l’effondrement économique, un autre choix se présente aujourd’hui entre le déconfinement progressif et la relance ciblée. Les réponses sont à nouveau disparates, mais leurs résultats ne sont pas assurés, quelle que soit la stratégie adoptée.

Le choix impossible de l’austérité ou de l’inflation

À en croire François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, nous n’aurons comme seul choix possible, quand l’orage sera passé, que l’austérité aggravée ou l’inflation galopante. Bon, il ne le dit pas comme cela ! Il choisit naturellement la première option dans sa tribune parue dans Le Monde. Exit la monétisation de la dette, il faudra la rembourser, car « il n’y a pas de miracle ».(*)