La régulation financière progresse : CHERCHEZ L'ERREUR !, par François Leclerc

Billet invité

Quelle surprise ! Après avoir fait son siège, les banques ont obtenu ce week-end du Comité de Bâle d’importants assouplissements à propos du ratio d’effet de levier qui devra être respecté en 2018. Celui-ci mesure le rapport entre leurs fonds propres et leurs actifs, sans pondération de leur valeur. Cela fait suite à un autre important accommodement, il y a un an, qui concernait un autre ratio, celui de liquidité à court terme (LCR). Ce matin, les valeurs bancaires étaient à la hausse…

Le ratio mesurant l’effet de levier évacue toutes les interrogations liées à la valorisation des … Lire la suite

La japonisation de l’Europe : DE FÂCHEUSES SIMILITUDES, par François Leclerc

Billet invité.

La situation européenne n’est pas sans similitudes avec celle dont le Japon ne sort toujours pas, faisant craindre une japonisation sous la forme d’une tendance déflationniste prononcée et durable accompagnée d’une croissance atone. L’appréciation de l’euro, le credit crunch (la diminution du crédit aux entreprises), les bilans bancaires non nettoyés et la baisse de la consommation y concourent, cela fait beaucoup. La référence à la trappe à liquidité réapparaît dans les cercles financiers, une circonstance où la détention de la monnaie est préférée à tout autre actif, où la diminution de leurs taux par les banques centrales n’agit … Lire la suite

Le fiasco grec : PARFOIS, LES MOTS NE SONT D’AUCUN SECOURS, par François Leclerc

Billet invité

Présentée par les autorités comme le mouton noir de la zone euro – tout en éludant toute autocritique à propos de son ancienne admission – la Grèce est le révélateur de leur fiasco. Sans qu’il soit besoin d’une longue démonstration, un seul chiffre suffit : presque 58 % des jeunes entre 15 et 24 ans ne trouvent pas aujourd’hui de travail, selon les dernières données d’ELTSAT. La Grèce ne doit sortir de l’euro à aucun prix pour assurer sa cohésion, mais à quel prix va-t-elle y rester ?

On connait déjà celui que les Grecs payent, à l’exclusion … Lire la suite

Le monde qui vient : UN TRÈS GROS MALENTENDU, par François Leclerc

Billet invité

La déflation revient sur le tapis, avec la publication des derniers chiffres européens faisant état d’un taux d’inflation à 0,7 %, à nouveau à la baisse et bien en dessous de la cible de 2 % de la BCE. Simultanément, le marché obligataire continue à se détendre sous la protection de celle-ci, tandis que la croissance se limite à des frémissements. Les bourses se portent bien, trop selon certains. Tout cela repose une nouvelle fois la question : à quels indicateurs s’en tenir ? Comment apprécier la situation actuelle alors que, prudent, Mario Draghi a refusé de tirer … Lire la suite

La normalité européenne : EN GRÈCE, CELA NE PASSE TOUJOURS PAS, par François Leclerc

Billet invité.

Janvier 2014 : la normalité est à l’ordre du jour en Europe et ce retour à la norme ne présage rien de bon. En prédisant que la Grèce va redevenir un pays normal, le premier ministre grec Antonis Samaras a simplement voulu dire qu’elle allait pouvoir se représenter sur le marché des capitaux, le reste passant au second plan. La prévision est toutefois aventureuse.

Y parvenir semble être devenu le seul objectif. L’Irlande vient de réussir une émission obligataire à dix ans, et le Portugal s’apprête à la suivre. Dans les deux cas, il s’agit d’émissions syndiquées, … Lire la suite

Les autorités européennes : UN CLUB PUSILLANIME, par François Leclerc

Billet invité.

L’ersatz d’union bancaire à laquelle les dirigeants européens ont finalement abouti met un point final aux tentatives avortées successives de mutualisation de la dette au sein de la zone euro. Toutes les autres issues – l’inflation, la restructuration de la dette ou un défaut – ayant été bouchées, il ne reste plus comme seule issue que de stabiliser puis réduire celle-ci par des restrictions budgétaires de longue haleine, pays par pays. Si l’on prend le cas, non pas de la Grèce pour laquelle cette perspective est hautement fantaisiste, mais de l’Italie, on est autorisé à tout autant s’interroger … Lire la suite

L'application du modèle universel : IL N’Y A PAS DE QUOI SE VANTER ! par François Leclerc

Billet invité.

Effets du modèle universel relevés hier au fil de l’actualité :

Les deux composantes du gouvernement de coalition grec s’opposent depuis la mise en œuvre début janvier d’un droit d’entrée de 25 euros lors des formalités d’admission à l’hôpital. Le Pasok le critique, après l’avoir voté, déplorant que les chômeurs n’en soient pas exemptés (taux officiel : 27% ). Le ministre de la santé reconnait l’injustice, mais défend une mesure selon lui indispensable, les hôpitaux manquant de moyens fautes de crédits. Syriza dénonce ces joutes oratoires qui ne changent rien.

Des coupes de près de 10% dans les … Lire la suite

DANS « SOCIAL-LIBÉRAL », CHERCHEZ L’INTRUS ! par François Leclerc

Billet invité.

Le temps des pays donnés en modèle pour leur réussite est révolu. Rappelons-nous ! que n’a-t-on lu et entendu il n’y a pas si longtemps à propos du miracle irlandais ou espagnol ! Mais les baudruches se sont dégonflées. L’oubli est passé par là, à l’avantage des donneurs de leçons. Sans surprise, ils sont toujours aussi péremptoires, seules les recettes ont changé.

Dans ces deux cas-là, on sait de quoi cette insolente réussite était faite : d’une frénésie immobilière d’une ampleur inouïe, accompagnée dans le cas de l’Irlande d’un moins-disant fiscal prononcé au bénéfice des compagnies transnationales. Avec … Lire la suite

L’inconnue chinoise : LONGUE ROUTE ET GRAND TOURNANT, par François Leclerc

Billet invité.

Dans quel processus sinueux la Chine est-elle à peine engagée ? Officiellement, dans une profonde mutation de son mode de développement, afin de diminuer sa dépendance aux exportations vers un monde en crise et de privilégier son marché intérieur. C’est tout du moins ce qu’a décidé le 3 ème plenum du Comité central du Parti communiste de novembre dernier. Mais c’est plus vite dit que fait, en dépit du caractère du régime, en raison des obstacles qui se dressent sur cette route en son sein, opposition de puissants intérêts menacés par la réalisation d’un tel tournant et inertie … Lire la suite

L’année qui s’engage en Europe : LE MAUVAIS GÉNIE N’EST PAS PRÈS DE RENTRER DANS LA BOUTEILLE, par François Leclerc

Billet invité.

La BCE est parvenue à calmer le marché de la dette souveraine – dont les taux longs restent inabordables pour les pays les plus fragilisés – mais le résultat est moins acquis qu’il n’y paraît. Elle reste par contre impuissante devant la fragmentation du marché du crédit, qui impose dans ces mêmes pays des taux plus élevés aux entreprises. Tout juste, ralentie, la logique de l’éclatement de la zone euro continue de s’exercer, comme Angela Merkel l’a d’ailleurs fait remarquer.

Une forte attente se manifeste à propos de l’examen des bilans bancaires de la BCE, avec l’espoir que … Lire la suite