Le désendettement européen : UNE STRATÉGIE QUI SE DÉLITE LENTEMENT, par François Leclerc

Billet invité.

Vers quoi s’achemine progressivement l’application de la stratégie des dirigeants européens, si ce n’est vers un échec consommé ? Mais combien de temps faudra-t-il pour que cela soit reconnu, si c’est finalement le cas ? En attendant, les signes de son délitement se multiplient.

Afin de justifier son inaction, la BCE peut bien s’accrocher à l’idée que la forte pression déflationniste qui est actuellement enregistrée n’est pas destinée à durer, elle n’en devient pas moins préoccupante à ses propres yeux. Devant le niveau élevé atteint par l’euro, Mario Draghi a déclaré hier jeudi que « le renforcement du … Lire la suite

LES PORTUGAIS NE SE LAISSENT PAS FAIRE, par François Leclerc

Billet invité

« Préparer la restructuration de la dette pour disposer d’une croissance durable » : c’est sous ce titre que soixante-dix Portugais de tous bords lancent un gros pavé dans la mare européenne sous la forme d’un long manifeste (en Portugais) très argumenté. Dans la liste impressionnante des signataires, on trouve aussi bien d’anciens ministres, des dirigeants politiques allant du centre droit à l’extrême-gauche, ainsi que des syndicalistes et des chefs d’entreprises. En dépit de ce qui les oppose sur la scène portugaise, ils préconisent ensemble une restructuration de dette s’appuyant sur trois principes : une décote la ramenant … Lire la suite

Les banques : LA FARCE CONTINUE ! par François Leclerc

Billet invité.

La BCE a rendu hier public la méthodologie qu’elle va employer pour analyser les actifs bancaires, un manuel qui fait 285 pages. De quoi désamorcer les critiques après avoir dissuadé de lire un tel pensum ! Pour faire bonne mesure, un seuil minimum de 50% des actifs bancaires pondérés par le risque de chacune des 128 banques sur le grill devant être sélectionné par la banque centrale, il a été annoncé que 58% de ceux-ci le seront, d’une valeur de 3.720 milliards d’euros. Si avec cela toutes les garanties de sérieux ne sont pas réunies…

Peut-on encore … Lire la suite

Fukushima : UN BILAN TOUJOURS AUSSI IMPOSSIBLE, par François Leclerc

Billet invité

Trois ans après son déclenchement, le bilan de la catastrophe de Fukushima est très loin de pouvoir encore être dressé. 1.200 réservoirs stockant 450.000 tonnes d’eau radioactive dont on ne sait pas quoi faire symbolisent l’impasse dans laquelle se trouvent les autorités japonaises et l’opérateur de la centrale, Tepco, nationalisé de facto sinon de jure. Dans les sous-sols des trois réacteurs qui étaient en activité, invisibles, des coriums hautement radioactifs font du démantèlement des installations une opération inimaginable.

Les autorités se raccrochent à la fiction de ce démantèlement, ne pouvant reconnaître qu’elles sont confrontées à une situation devant … Lire la suite

UN COÛT DU CAPITAL PAS DANS NOS MOYENS, par François Leclerc

Billet invité.

L’affaire est entendue : le coût du travail doit être diminué afin de renouer avec la compétitivité. Sur son blog d’Alternatives économiques, Christian Chavagneux aboutit a une constatation qui vient déranger cette évidence : après étude des comptes des entreprises de l’indice CAC 40, le montant des dividendes distribués aux actionnaires a augmenté de 6 % en 2013, alors que leurs bénéfices ont chuté de 8 %. D’un montant de 39 milliards d’euros, ces dividendes représentent un peu plus de 80 % des bénéfices et expriment un coût faisant partie d’une sorte de domaine réservé : celui … Lire la suite

LA MALÉDICTION DE LA DETTE, par François Leclerc

Billet invité.

Allons à l’essentiel : la dette mondiale est passée de 40.000 milliards de dollars en 2000 à 100.000 milliards à mi-2013, selon la Banque des règlements internationaux (BRI). Ces énormes montants représentent l’addition de la dette obligataire des États, des entreprises et des établissements financières, hors dette des particuliers.

Le montant intermédiaire de 2007 – 70.000 milliards de dollars – permet de mieux distinguer les causes de cette énorme progression, comme si l’endettement à outrance avait dans un premier temps été à la source de la croissance enregistrée avant le démarrage de la crise, pour ensuite être la … Lire la suite

Les objets connectés : DEMAIN, ON SURVEILLERA POUR UN RIEN, par François Leclerc

Billet invité.

25 ans ont déjà passé depuis la conception par le britannique Tim Berners-Lee du World Wide Web, et Julian Assange vient nous gâcher la fête depuis sa résidence forcée de Londres ! Dans notre naïveté, nous croyions que le Web était un espace de liberté et de gratuité – certes de plus en plus encombré par le business – mais il s’avère que selon lui cet espace civil est devenu un « outil de surveillance totalitaire » qui est « sous occupation militaire », alors que « le Web s’est à tel point rapproché du monde réel que … Lire la suite

La BCE : L’INACTION FAITE POLITIQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Les marchés ont manifesté leur déception en cette fin de semaine devant l’inaction de la BCE. La banque centrale a déjoué leur attente en annonçant jeudi dernier que rien ne justifiait de nouvelles mesures, l’inflation allant selon ses prévisions atteindre 1,7% en 2016, proche de son objectif de 2%, et le PIB de la zone euro connaître une croissance de 1,8% la même année. Mario Draghi a même présenté la zone euro comme « une île de stabilité », les perspectives d’inflation y étant selon lui « bien ancrées ».

Ce discours prend à contrepied les craintes liées … Lire la suite

La saga des banques : AU ROYAUME DES MANIPULATEURS, par François Leclerc

Billet invité.

La saga des banques est un succès qui ne se dément pas et dont les épisodes ne lassent pas, bien que la cause soit entendue. Non sans conséquences, à en croire les résultats d’une étude mondiale effectuée par Ernst & Young dans 43 pays auprès de 32.642 clients de banques de détail, interrogés entre juillet et octobre 2013. Il en ressort parmi une multitude d’enseignements que seuls 32% des Européens interrogés font « complément confiance » à leur banque.

L’actualité éclaire peut-être les motivations des autres deux tiers d’entre eux, risquant d’en accroître encore la proportion. On a … Lire la suite

STAGNATION SÉCULAIRE DU CAPITALISME ASSISTÉ ? par François Leclerc

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La Commission de Bruxelles a rendu hier son verdict en critiquant l’Italie en raison de la faiblesse de l’amélioration de sa productivité (et de la réalisation de ses réformes), après avoir placé la France sous « surveillance renforcée ». Et, pour faire bonne mesure, relevé que l’Allemagne ne renforce pas assez sa demande intérieure afin de contribuer aux exportations des autres pays européens et de les soulager. Un constat qui vaut signe d’impuissance devant l’évidence : la politique déflationniste poursuivie en Europe ne donne toujours pas signe du résultat escompté, c’est à dire du retour d’une croissance présentée … Lire la suite