Deux dangereux précédents de l’arrêt de Karlsruhe

Qui doit avoir le dernier mot d’eux ou de la Cour Européenne de Justice ? Les juges de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe pensent que ce sont eux et viennent de le faire savoir. C’est une nouveauté qui crée un dangereux précédent en Europe, si les juridictions nationales de différents pays décidaient de suivre leur exemple. En Hongrie ou Pologne par exemple. À leur initiative, le démantèlement de l’Europe acquière une nouvelle dimension.

Une bonne occasion à saisir ou pas

Un premier débat a été lancé à propos du sort allant être réservé à la montagne de nouvelles dettes qui sont actuellement contractées. Il a déjà pu être observé que les banques centrales se sont largement émancipées, et il est souvent prédit que ce n’est pas fini. (*) Dans un autre sens, en complément éventuellement, il est recommandé de rallonger autant que possible le calendrier de leurs remboursements. Mais un nouveau débat vient se juxtaposer au premier, qui porte non pas sur le financement de la relance mais sur son contenu.

Le tour des banques européennes ne saurait tarder

Un malheur n’arrive jamais seul. La Société Générale, confrontée à des « rumeurs de marché » insistantes, a tenté de couper court en devançant la date de publication de ses résultats trimestriels. Elle a dû reconnaitre ses grosses pertes dans la banque d’investissement, et ne va pas pouvoir en rester là en ce qui concerne ses provisions pour défauts de crédits. Le temps de la splendeur est révolu, la Société Générale enregistre la chute de sa valorisation boursière et entraine BNP Paribas, Crédit Agricole, BPCE et Natixis dans son sillage, sans même attendre la publication de leurs résultats demain et … Lire la suite

BlackRock, un champion à suivre de près

Cette crise est mal nommée, car c’est une véritable catastrophe. Les crises sont passagères, les catastrophes sont durables, voire irrémédiables. Celle que nous vivons a été dans un premier temps comptabilisée en nombre de morts, puis en points de chute du PIB et de hausse du chômage, et ce sera bientôt en victimes de la famine. Règne de la survie, l’informalité tourne au désastre. On parle d’atterrissage en catastrophe et l’on a de bonnes raisons de pressentir que l’on ne va pas y échapper.

L’heure de leur vérité s’approche

L’effondrement de l’économie s’amplifie de tous côtés et la déflation se rapproche. Plus le moment du déconfinement s’approche, plus il s’avère difficilement praticable et son impact sur la relance des activités économiques incertain. Le ministre Bruno Le Maire appelle à la reprise massive du travail en décalage avec l’approche prudente de son Premier ministre (*), et Donald Trump en vient à parler au passé de l’économie américaine la « plus forte économie de l’histoire » en tenant responsable la Chine pour évacuer toute responsabilité.

Un train peut en cacher un autre

StopCovid et la famille des applications destinées à identifier les personnes susceptibles d’être infectées après avoir été au contact d’un porteur du virus suscitent un incontestable malaise dans l’opinion. L’enfer est pavé de bonnes intentions est-il ressenti, conduisant les autorités en mal de confiance à multiplier les garde-fous. Mais ces dispositifs vont participer d’une banalisation du traçage et de la surveillance technologique.