ENCORE UN EFFORT, MESDAMES ET MESSIEURS LES CRÉANCIERS ! (avec un Post-Scriptum) par François Leclerc

Billet invité.

Réalisme est le mot-clé de négociations qui ne pouvaient aboutir hier soir, comme d’ailleurs annoncé à l’avance par Jeroen Dijsselbloem, le leader de l’Eurogroupe, qui avait de bonnes raisons de le prévoir. Avec des représentants du FMI et de la BCE, celui-ci encadrait Jean-Claude Juncker, qui a bien présenté une position de compromis, mais c’était celle à laquelle les créanciers étaient parvenus entre eux !

LES DIVISIONS DES CRÉANCIERS FONT OBSTACLE, par François Leclerc

Billet invité.

Sous la pression du FMI, qui exige du gouvernement grec des mesures propres à dégager un excédent budgétaire hors de portée mais permettant le remboursement de la dette grecque – comme s’il voulait faire une démonstration par l’absurde – les créanciers de la Grèce ont fini par dégager une position commune et élaborer hier un plan. Le gouvernement grec en avait fait autant la veille de son côté, mais les mesures prévues par les deux plans, dont les détails ne sont pas connus, ne concordent pas. On croit seulement savoir que, côté créancier, il aurait été admis le … Lire la suite

LA LEÇON DE CHOSES GRECQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Quelle leçon de choses ! Qu’ils discutent de l’avenir de l’Europe ou qu’ils essayent de se dépêtrer de l’embrouille grecque dans laquelle ils se sont fourrés, les dirigeants européens se caricaturent eux-mêmes. Il a fallu réunir hier les plus hautes autorités du FMI, de la BCE, de la Commission européenne, de l’Allemagne et de la France pour aplanir leurs divergences – sans y parvenir totalement semble-t-il – car celles-ci devenaient le principal obstacle à un compromis avec le gouvernement grec, qui ne peut plus être retardé. Durant ces mois de négociations, ces dirigeants ont marqué des buts contre … Lire la suite

LES GRECS VONT-ILS ENFIN POUVOIR SOUFFLER ? par François Leclerc

Billet invité.

Le dénouement est probablement proche, sous la forme d’un accord qui reste à acter. Un dîner réunissant ce soir Angela Merkel, François Hollande et Jean-Claude Juncker devrait le décider, mais sans encore nécessairement le claironner. Cela donnera raison à Alexis Tsipras, qui n’a cessé de réclamer « un accord politique », connaissant son monde et sachant que le terrain du réalisme économique était parfaitement secondaire. Tentant une fois encore de renverser la situation et le rapport de force, dans l’attente de cette rencontre, il a appelé ses interlocuteurs dans une tribune publiée par Le Monde à cesser de … Lire la suite

L’avenir de l’Europe : BEAUCOUP D’ENCRE POUR PAS GRAND CHOSE, par François Leclerc

Billet invité.

Sans marge de manœuvre mais voulant faire bonne figure, les dirigeants européens vont lors de leur prochain sommet de juin tenter d’imprimer leur marque en esquissant l’avenir de l’Europe. Mais, faute de révisions des Traités impliquant des consultations électorales dont ils ne veulent pas, leurs ambitions seront nécessairement limitées. C’est aussi ce qu’ils ont expliqué à David Cameron en lui demandant de modérer ses demandes pour ne pas sortir du cadre existant, tout en cherchant à passer avec lui le cap du referendum britannique sur l’Europe. A défaut de donner un nouvel élan, ils entendent s’adapter à la … Lire la suite

LA VIE PRIVÉE EN VOIE DE DISPARITION, par François Leclerc

Billet invité.

Edward Snowden va-t-il remporter une première victoire ? Ce sera le cas dimanche, si le Sénat ne vote pas in extremis la prolongation de la section 215 du Patriot Act. Celle-ci autorise la NSA a collecter et stocker les métadonnées des appels téléphoniques passés depuis les États-Unis, et il ne restera plus alors à l’agence de renseignement qu’à interrompre cette partie de son activité, qui est distincte de son principal outil d’espionnage légalisé, le programme mondial PRISM. Un moindre mal selon les experts, mais un acte symbolique fort.

UNE CHATTE N’Y RETROUVE PAS SES PETITS… par François Leclerc

Billet invité.

« Nous avons des règles ! nous avons des principes » s’est exclamée Christine Lagarde pour justifier avec un argument ne souffrant pas la contradiction l’absence d’accord avec le gouvernement grec. Brisant un tabou, elle a reconnu qu’une sortie de la Grèce de l’euro était « une possibilité », et que si ce ne serait pas « une promenade de santé », cela ne signifierait pas non plus la fin de l’euro. Depuis Dresde, où elle participait au G7 finances préparant le sommet des chefs d’État et de gouvernement des 7 et 8 juin prochains, la directrice générale … Lire la suite

GRÈCE : TOUT NE TIENT QU’À UN FIL… par François Leclerc

Billet invité.

« De grands pas ont été accomplis, nous sommes près d’un accord » a déclaré aujourd’hui Alexis Tsipras. La rédaction d’une ébauche d’accord portant sur l’excédent budgétaire, une réforme de la TVA et sur une révision du système de la retraite, est selon lui entamée, sans coupes dans les salaires et les retraites a-t-il précisé. Plus surprenant, il comporterait également selon Euclid Tsakalotos, l’un des principaux négociateurs grecs, des solutions à long terme pour alléger la dette et pour favoriser la croissance. Les négociateurs grecs savent jouer au billard !

EN ESPAGNE, CE N’EST QUE JUSTICE POUR COMMENCER ! par François Leclerc

Billet invité.

Les Espagnols vont-ils prendre le relais des Grecs comme trublions de l’Europe bien pensante, et même leur donner un coup de main ? La question est dans toutes les têtes, accompagnée de la crainte de voir ses espoirs déçus : la crise politique se poursuit, mais la voie qui s’ouvre n’est pas un chemin bordé de roses. En dépit des efforts du Partido Popular (PP) et du PSOE de ne pas faire des élections régionales et municipales qui viennent de se tenir en Espagne une répétition générale des législatives qui vont leur succéder, elles se sont traduites par … Lire la suite

NOS POSSÉDÉS… par François Leclerc

Billet invité.

Les négociations vont-elles enfin aborder la seule question qui compte, celle de la dette grecque et de son remboursement ? Les dirigeants européens ont dès le début fait le calcul de n’aborder ce deuxième volet des discussions qu’après avoir fait capituler le gouvernement grec en l’asphyxiant financièrement. Mais comment disjoindre les mesures exigées à court terme du calcul des allégements des remboursements à venir, qui sont reconnus comme inévitables à défaut de décote ? Irrésistiblement, la question refait surface.