Grèce : SINISTRE ET HONTEUSE COMÉDIE, par François Leclerc

Billet invité.

Une sinistre comédie a été jouée devant les caméras par les dirigeants européens, qui ont accrédité la possibilité d’un accord alors que les dirigeants allemands avaient fait savoir à leurs comparses que le temps des négociations était terminé, selon Peter Spiegel du Financial Times. Une dernière rencontre d’Alexis Tsipras avec Jean-Claude Juncker n’a donc rien donné cet après-midi. Enfin, pour signifier que ses exigences étaient à prendre ou à laisser, le FMI a annoncé rappeler à Washington ses négociateurs.

Le choeur des créanciers : "COURAGE, FUYONS !" par François Leclerc

Billet invité.

Alors qu’il reste encore et toujours à conclure, l’accord auxquels les Grecs et leurs créanciers devraient finir par aboutir est déjà caduc : son caractère politique l’emporte, son seul objectif étant d’éviter un défaut grec immédiat sur sa dette, mais il ne fait que sauver les apparences au plan financier. Que sera-t-il retenu de ces mois d’affrontement ? l’acharnement des plus hautes autorités ou la résistance opiniâtre des Grecs ? Si le gouvernement grec a lâché plus de lest qu’il ne le souhaitait, sa combativité a déjà trouvé sa récompense et il aura ouvert la voie.

BAS LES MASQUES !, par François Leclerc

Billet invité.

Que cherchent les créanciers de la Grèce, à nouveau engagés dans une sinistre comédie ? Non sans raison, Yanis Varoufakis les accuse dans la presse allemande de faire des négociations au finish une véritable guerre, après leur rejet sans autre forme de procès de nouvelles propositions grecques concédant notamment des augmentations douloureuses de la TVA. Le document issu de leur mini-sommet serait donc à prendre ou à laisser, leurs écrans de fumée dissipés, et le reste ne serait qu’habillage.

LES TURCS SE METTENT DE LA PARTIE, par François Leclerc

Billet invité.

N’y aurait-il qu’un pas à franchir de la Grèce pour rejoindre la Turquie et l’Espagne ? Le grand vainqueur des élections turques de ce week-end dernier a été le HDP (parti démocratique des peuples), que l’on compare déjà à Syriza et Podemos, rapprochant ainsi le pays d’une Union européenne dont il ne fait pas partie. Et son leader Selahattin Demirtas rejoint Alexis Tsipras et Pablo Iglesias, en raison notamment de son ouverture et sa simplicité.

CE N’EST PAS TOUT DE REVENDIQUER LA FLEXIBILITÉ, par François Leclerc

Billet invité.

Christine Lagarde avait utilisé le mot et Barack Obama l’a repris en appelant la Grèce et ses créanciers à faire preuve de flexibilité. Mais on la cherche toujours du côté de ces derniers. Le Wall Street Journal a confirmé que Jean-Claude Juncker avait proposé la semaine dernière au gouvernement grec de prolonger de neuf mois, jusqu’à mars 2016, l’actuel plan de sauvetage qui l’a déjà été à deux reprises, et de débloquer l’utilisation des 10,9 milliards d’euros inutilisés destinés aux banques afin qu’il dispose des ressources nécessaires pour faire face à ses échéances de remboursement. Mais c’était … Lire la suite

HISTOIRES DE MARTEAUX ET ENCLUMES, par François Leclerc

Billet invité.

La nouvelle filtre déjà depuis le G7 en Allemagne, où le sujet de la Grèce s’est immanquablement invité à l’ordre du jour : une nouvelle extension du second plan de sauvetage serait dans les limbes afin que celui-ci se poursuive au-delà du 30 juin et que le dernier versement, toujours en suspens, ne tombe pas aux oubliettes. Angela Merkel l’a traduit hier avec un grand classique : « nous sommes tous d’avis qu’il y a encore beaucoup de travail devant nous ».

SUR LE MARCHÉ OBLIGATAIRE AUSSI, FAITES VOS JEUX… par François Leclerc

Billet invité.

À leur tour atteintes par un mal indéfini, les obligations souveraines ne sont plus le placement de père de famille qu’elles ont si longtemps été. Cela a pu être tout dernièrement observé in vivo en Europe, où après avoir connu des taux négatifs inédits, le marché obligataire a effectué un brutal virement de bord, qui a en premier affecté les titres allemands avant de toucher par contagion tous les actifs défensifs, dont les titres américains, prenant les investisseurs à revers. Coup de torchon, onde de choc, vent de panique et même krach… toute la palette … Lire la suite

Grèce : À SE DEMANDER QUI DÉSORMAIS MÈNE LE JEU ! par François Leclerc

Billet invité.

Comment Alexis Tsipras pourrait-il finalement avaliser le plan proposé par les plus hautes autorités, qu’il a qualifié « d’absurde » devant le Parlement grec en appelant le retirer ? Comment le FMI, qui porte la responsabilité de ses dispositions les plus inacceptables, pourrait-il accepter de les assouplir après que Christine Lagarde a déclaré avoir fait preuve avec ses partenaires d’une « flexibilité considérable » ?

DES REBONDISSEMENTS INÉVITABLES CÔTÉ HAUTES AUTORITÉS ! par François Leclerc

Billet invité.

Les plus hautes autorités ne peuvent plus de se cacher derrière de vagues formules afin d’exiger du gouvernement grec « plus de travail », en gracieuse référence à la paresse grecque dont ils ont cultivé la légende afin de masquer leurs exigences. Les documents des uns et des autres sont désormais sur la table, disponibles à qui veut les étudier et les comparer. Et, obtenu par Peter Spiegel du Financial Times, le gouvernement grec a produit un non paper – un document informel – qui détaille ses propositions de restructuration de la dette, sans attendre que les discussions … Lire la suite

Grèce : LES CRÉANCIERS S’ESSAYENT DANGEREUSEMENT AU BLUFF (avec un Post-Scriptum), par François Leclerc

Billet invité.

Les créanciers ont déjà « démontré une flexibilité considérable » a prétendu Christine Lagarde pour tout commentaire du jour, tandis que Michel Sapin, ministre socialiste français des finances, énonçait comme une évidence que « c’est à la partie grecque de dire ce sur quoi elle souhaite éventuellement bouger ». Ce sont décidément des champions du double langage…