VA-TOUT À HAUT-RISQUE DES CRÉANCIERS, par François Leclerc

Billet invité.

L’équipe de Syriza et les créanciers de la Grèce ont joué chacun leur va-tout. La première en appelant les Grecs à se prononcer sur un accord qu’elle a refusé de signer, les seconds en faisant succéder un chantage à la sortie de la Grèce de l’euro à leur ultimatum. Les dirigeants de Syriza ne faisant jamais les choses comme leurs pairs, Alexis Tsipras a confirmé que le gouvernement respecterait la décision des Grecs, et qu’il n’était pas rivé à son poste.

LE MOMENT DE BIEN MESURER LES RISQUES ! par François Leclerc

Billet invité.

« Si nous perdons la capacité à trouver des compromis, alors l’Europe est perdue » a déclaré Angela Merkel devant les cadres de son parti. « Si l’euro échoue, l’Europe échoue » a-t-elle ajouté ensuite, reprenant la formule qu’elle affectionne d’utiliser quand il faut convaincre les récalcitrants d’une décision difficile. La suite dira la traduction qui sera apportée aux propos de la chancelière, son porte-parole la déclarant « évidemment disposée » à des discussions avec Alexis Tsipras.

UN VILAIN CHANTAGE RENVOYÉ À SES EXPÉDITEURS, par François Leclerc

Billet invité.

La BCE n’a pas fait tomber le couperet, laissant aux dirigeants politiques le soin de trouver une issue, mais laquelle ? Ne pouvant plus espérer l’annulation du référendum grec, les créanciers peuvent-ils favoriser la victoire du « oui » afin que leurs exigences soient acceptées sans avoir à assumer un déni de démocratie ? C’est la porte de sortie que l’équipe de Syriza a laissé ouverte, laissant à Angela Merkel le soin de la franchir, comme l’a encore rappelé Yanis Varoufakis.

CELA NE FAIT QUE COMMENCER… par François Leclerc

Billet invité.

Le référendum grec aura bien lieu dans une semaine, le Parlement l’a décidé ainsi, et Alexis Tsipras a appelé à y voter « non », afin que la Grèce bénéficie d’une position de négociation plus forte. Le Conseil des gouverneurs de la BCE examine la situation et une nouvelle réunion de l’Eurogroupe a été convoquée pour cet après midi, signe que tous les boulons sont loin d’être vissés. Hier, il avait fallu longtemps attendre le point de presse de Jeroen Dijsselbloem, qui est arrivé très en retard.

LES ARROSEURS ARROSÉS, par François Leclerc

Billet invité.

Quoi qu’il arrive, les créanciers européens ont déjà perdu sur un tableau, celui de la communication. Comment prétendre au beau rôle lorsque Wolfgang Schäuble déclare faute de mieux que les Grecs ont mis fin « unilatéralement aux négociations » et que Jeroen Dijsselbloem tient le même discours ? C’est trop tordre le cou aux faits : le gouvernement grec était face à un ultimatum et a choisi de consulter les Grecs afin qu’ils l’acceptent ou le rejettent. Peut-il être blâmé pour cela, comme le vice-chancelier Sigmar Gabriel l’a reconnu ? Alexis Tsipras a confirmé la tenue du référendum … Lire la suite

L’ULTIMATUM REJETÉ DES PLUS HAUTES AUTORITÉS, par François Leclerc

Billet invité.

Appelant les choses par leur nom, Alexis Tsipras a dénoncé le chantage de créanciers arrivés en bout de course et n’ayant plus le luxe de mettre les formes pour se donner le beau rôle. Tentant de manière dérisoire de rester sur le registre précédent, Angela Merkel et François Hollande n’ont pas fait dans la dentelle en qualifiant d’offre « extraordinairement généreuse » un plan à prendre ou à laisser. Donald Tusk, a court d’inspiration, a prétendu que « ce n’est pas du chantage que de répéter jour après jour que nous approchons du jour où le jeu se … Lire la suite

FACE AUX GRECS ET AUX ÉMIGRÉS, UN MÊME MUR DE LA HONTE, par François Leclerc

Billet invité.

Tout reste encore possible, mais rien n’est certain. Deux documents ont été présentés à l’Eurogroupe d’hier, qui a une fois de plus tourné court, dans l’attente du prochain, convoqué pour samedi. On n’ose pas écrire qu’il est de la dernière chance. Les créanciers et le gouvernement grec avaient hier légèrement modifié leurs copies pour la circonstance, mais rien n’y a fait.