SOLIDARITÉS ET SMARTPHONES, par François Leclerc

Billet invité.

Il y avait Calais, il y a désormais Budapest, en attendant d’autres points de fixation. Mais il va falloir se rendre à l’évidence : s’il est toujours possible de bloquer ponctuellement les réfugiés, on ne peut arrêter un exode en marche. Antonio Guterres, le haut-commissaire de l’ONU pour les réfugiés (HCR), a d’ailleurs appelé à répartir 200.000 demandeurs d’asile, dépassant déjà les objectifs de répartition des réfugiés sur lesquels un accord européen ne s’est pas encore fait. En attendant, une course poursuite est engagée avec la construction du mur à la frontière hongroise : hier, 5.600 réfugiés sont … Lire la suite

L’EXODE NE FAIT QUE COMMENCER, par François Leclerc

Billet invité.

La police tchèque inscrivant au marqueur le numéro de la pièce d’identité des réfugiés sur leurs mains, et les autorités hongroises les trompant pour les faire monter dans des trains les menant dans des camps afin qu’ils quittent Budapest, l’ignominie aux résonances douteuses aura atteint des sommets, pour ne parler que des vivants. Les réfugiés sont des êtres humains rappellent sur des pancartes les volontaires qui se portent à leur secours, comme si cela n’allait pas de soi. Eux continuent à être laissés à eux-mêmes quand ce n’est pas aux passeurs, et traités par les autorités comme des … Lire la suite

LA FRACTURE POLITIQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Se combinant avec la détérioration de la situation économique qui se poursuit, une profonde crise politique s’annonce en Grèce. Donné vainqueur des élections du 20 septembre prochain, Alexis Tsipras ne l’est plus à coup sûr, au fil des sondages qui voient le score de Syriza diminuer et même Nouvelle Démocratie le devancer marginalement. Sur le papier, une coalition entre les deux partis devient la seule solution gouvernementale envisageable, mais cette perspective a été réfutée par Alexis Tsipras et sa viabilité fait en tout état de cause problème.

UN GRAND COUP QUI FAIT PLOUF ! par François Leclerc

Billet invité.

Emmanuel Macron ne doute décidément de rien. Prenant la suite de François Hollande et de sa proposition « d’avant-garde de la zone euro » de juillet dernier, qui a fait un gros plouf, le ministre de l’économie français lance à son tour une bouteille à la mer en accordant une interview au quotidien bavarois Süddeutsche Zeitung. Avec comme intention de tout simplement « refonder l’Europe ».

TOUT DANS LES MAINS, RIEN DANS LES POCHES, par François Leclerc

Billet invité.

Tout étant de nos jours dans le discours, les communicants ont encore frappé et les politiques ont immédiatement suivi leur conseils. Cela s’amorçait dès hier, car il ne pouvait plus être ignoré que l’opinion basculait en faveur des réfugiés, à contre-courant d’une parole gouvernementale axée sur la fermeté à l’égard de ceux que l’on s’obstine à qualifier de migrants. Le contre-feu a aujourd’hui été allumé.

TOUT FAUX OU PAS LOIN ! par François Leclerc

Billet invité.

Parmi tous les commentaires suscités par la chute des Bourses du monde entier de lundi dernier – qui se poursuit ce matin en Chine, en dépit de nouvelles mesures des autorités du pays – la palme revient à Vitor Constancio, le vice-président de la BCE. Afin de minorer comme d’autres l’importance des évènements, celui-ci a expliqué que la Bourse chinoise n’était pas connectée à l’économie réelle, cette notion de plus en plus utilisée sur laquelle on aimerait bien avoir quelques éclaircissements.