L'HEURE EST AU REPLI, par François Leclerc

Billet invité.

A la veille de la rencontre de mercredi d’Angela Merkel et de François Hollande, le premier ministre français Manuel Valls a tenu devant des journalistes des propos rapportés par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung  : « Nous ne pouvons pas recevoir plus de réfugiés en Europe, ce n’est pas possible » a-t-il fait valoir, ajoutant pour faire bonne mesure : « Ce n’est pas la France qui a dit : venez ! ». Ce matin, [Michel Sapin] a regretté « l’initiative individuelle » d’Emmanuel Macron qui a proposé avec Sigmar Gabriel la constitution d’un fonds franco-allemand sur les … Lire la suite

CE N’EST PAS L’ENVIE QUI MANQUE ! par François Leclerc

Billet invité.

Matteo Renzi, le président du conseil italien, remettra-t-il en cadeau à François Hollande, à l’occasion de leur rencontre parisienne de demain, un exemplaire de la Constitution de son pays ? Celui-ci pourrait y lire que « l’Italie répudie la guerre » et ce serait un manquement à la courtoisie. Un sujet de conversation pourrait par contre s’imposer, le président français ayant été son incontestable source d’inspiration dans un autre domaine, comme il l’a implicitement reconnu en présentant à Rome un plan d’investissement dans la culture et la sécurité.

LA GAUCHE AU POUVOIR À LISBONNE ! par François Leclerc

Billet invité.

À contre-cœur et n’ayant pratiquement pas d’autre solution, le président de la République portugaise s’est finalement résolu à confier au leader socialiste Antonio Costa la responsabilité de constituer un gouvernement. Sept longues semaines se sont écoulées depuis les élections qui ont donné aux partis de gauche la majorité à l’Assemblée nationale, un gouvernement de droite ayant entretemps chuté au bout de onze jours d’existence. Un échange de lettres dans la journée d’hier a permis au président de sauver la face sans gloire, Antonio Costa lui donnant à sa demande des assurances sur la conduite à venir du Bloc … Lire la suite

L’EXODE SOMBRE DANS L'HIVER ET TOMBE DANS L'OUBLI… par François Leclerc

Billet invité.

Par réaction en chaîne, la Macédoine et la Serbie ont suivi la Slovénie et fermé à leur tour leurs frontières aux réfugiés qui ne sont ni Afghans, ni Irakiens, ni Syriens : le risque est trop grand d’en hériter sur son territoire sans savoir qu’en faire. Par voie de conséquence, près de 2.000 d’entre eux – Algériens, Bangladeshis, Iraniens, Marocains, Pakistanais ou Somaliens – se sont retrouvés bloqués en Grèce et ont empêché dans un premier temps de progresser ceux qui étaient admis à emprunter la Route des Balkans. Le HCR a dénoncé ces restrictions qui créent … Lire la suite

LE RÉALISME N’EST PAS LEUR FORT, par François Leclerc

Billet invité.

Extérieures ou intérieures, les frontières de l’espace Schengen font l’objet de toutes les attentions. Dans l’espoir de rendre plus difficiles des répétitions de la tuerie de Paris, celles de l’extérieure vont être renforcées d’urgence à la demande des ministres de l’intérieur européens ; il a par contre été impossible d’empêcher la multiplication des intérieures afin de réduire le flux des réfugiés, le cas de la France mis à part. L’entourage de Bernard Cazeneuve, le ministre français de l’intérieur qui est à Bruxelles à la manœuvre, a beau avoir déclaré pour se dédouaner « il faut faire attention à … Lire la suite

LA FLEXIBILITÉ TOUTE POLITIQUE DU PACTE DE STABILITÉ, par François Leclerc

Billet invité.

« Les règles du Pacte de stabilité ne doivent pas être remises en cause », s’est cru obligé de préciser le commissaire Pierre Moscovici ce matin, balayant ce qu’il a qualifié de « beaucoup d’exagérations et de spéculations ». Avec l’Espagne, l’Italie et la France dont les gouvernements font plus ou moins subrepticement le contraire, on a quelques difficultés à le croire !

LA DONNE À NOUVEAU RENOUVELÉE, par François Leclerc

Billet invité.

Deux parties du même jeu sont en cours en Grèce et au Portugal. A Lisbonne, le président de la République prend tout son temps pour désigner celui qui sera en charge de constituer un nouveau gouvernement, manifestant sa mauvaise volonté, voire son refus de choisir le socialiste Antonio Costa, tandis que l’Eurogroupe s’apprête à débloquer au profit du gouvernement grec la première tranche de l’aide de deux milliards d’euros du 3ème plan de sauvetage et les dix milliards destinés à la recapitalisation des banques.

LA LOGIQUE DES POMPES SÉCURITAIRES, par François Leclerc

Billet invité.

François Hollande a pris hier en grandes pompes un virage sécuritaire qu’il justifie par l’état de guerre dans lequel la France se trouverait du fait des tueries selon lui. Les propos sont martiaux mais les mesures annoncées de portée relative, vu la nature du combat à mener. Qu’apporte en effet l’instauration de l’état d’urgence au combat pour contrer le fanatisme de Daech ? Quel peut être l’effet du rétablissement des contrôles aux frontières ?

RESTREINDRE LA LIBERTÉ AU NOM DE SA DÉFENSE ? par François Leclerc

Billet invité.

Il nous est à nouveau donné l’occasion d’observer le comportement des dirigeants politiques dans une situation de crise. A côté des figures imposées, on assiste à une surenchère verbale avec comme principal souci de ne pas se faire dépasser politiquement à droite ! Il faut tenir son rang, c’est à qui sera le plus martial et préconisera les mesures les plus exemplaires, tout en n’ignorant pas qu’elles sont illusoires.