AVIS DE GROSSE DÉPRESSION SUR WASHINGTON, par François Leclerc

Billet invité.

L’ambiance n’était pas à la joie cette semaine à Washington, où étaient réunies les plus hautes autorités mondiales à l’occasion du G20 finance et des assemblées générales du FMI et de la Banque Mondiale. Le FMI avait d’entrée de jeu fait un constat alarmiste : « Les pressions croissantes vers des mesures de repli constituent une menace exceptionnelle pour la croissance mondiale ». Il faut dire que la poursuite de la mondialisation est considérée comme la voie royale du retour de la croissance. Elle est même devenue la dernière cartouche, les politiques monétaires ultra-accommodantes des grandes banques centrales … Lire la suite

LA DEUTSCHE, "SAUVETAGE" AVEC DES BOUTS DE FICELLE ? par François Leclerc

Billet invité.

Pendant que d’invérifiables rumeurs rapportées par Reuters font état de « contacts à tous les niveaux » entre Allemands et Américains, afin de réduire le montant de l’amende qui a déstabilisé la Deutsche Bank, les soutiens affluent. La Deutsche joue un rôle financier international tel que les autorités américaines ne peuvent pas ne pas tenir compte des effets que sa déstabilisation aurait sur les banques de leur pays, est-il espéré.

COMME DANS LE MARC DU CAFÉ, L’AVENIR SE LIT DANS LES BILANS BANCAIRES, par François Leclerc

Billet invité.

Il n’est pas rare ces temps-ci de lire que les banques sont confrontées à un problème de modèle, mais sans plus d’explication. On comprend que c’est du sérieux après avoir cru saisir que deux modèles s’opposaient globalement, celui de la banque universelle – qui fait tous les métiers de la banque – et celui de la banque d’affaire, qui n’a pas d’activité de dépôt. Une des grandes questions étant la séparation des activités des banques se revendiquant du premier modèle. Elle n’est pas intervenue au sein de l’Union européenne, et elle pourrait être revue aux États-Unis et donner … Lire la suite

LA DEUTSCHE, PREMIÈRES LEÇONS, par François Leclerc

Billet invité.

Demandant à être confirmée officiellement, l’annonce de la diminution de l’amende du ministère de la justice américain a « quelque peu apaisé les inquiétudes des marchés financiers », peut-on lire ce matin au hasard de la revue de presse. L’affaire de la Deutsche Bank ne serait-elle donc pas terminée ? Ramenée à 5,4 milliards de dollars, l’amende épuise quasiment toutes les provisions destinées à régler le coût des litiges, dont la liste de ceux qui sont en attente reste impressionnante, et d’autres loups sont désormais sur la place publique.

UN TABOU EST TOMBÉ, MAIS CE N’EST PAS LE BON ! par François Leclerc

Billet invité.

Un tabou est tombé, mais ce n’est pas celui du Traité de stabilité et de croissance européen ! Une fois de plus, ce sont les banques qui font l’objet d’attentions particulières. Le vice-président de la Commission Valdis Dombrovskis menace le Comité de Bâle de rien moins que de rejeter son plan de renforcement de leurs fonds propres, agrandissant le fossé entre les autorités européennes et américaines à propos de la régulation bancaire.

CETTE EUROPE DONT ON NE VEUT PAS, par François Leclerc

Billet invité.

Il faut lire la dernière déclaration à la presse de la Commission qui met l’accent sur les « avancées » réalisées en faveur des réfugiés. Un seul mot vient sous la plume : quelle impudence ! Sans la moindre gêne, la répartition homéopathique des demandeurs d’asile en Europe y est décrite comme étant « en progrès », et le pacte avec la Turquie présenté comme « efficace » sans autre interrogation sur son avenir. Et tout est à l’avenant.

ANGELA MERKEL, VRAIE PATRONNE DE LA DEUTSCHE BANK, par François Leclerc

Billet invité.

Pour sauver sa banque, le PDG de Deutsche Bank John Cryan actionne le levier de dernier recours des mauvais jours et recherche un soutien politique. Assis sur le baril de poudre des produits dérivés inscrits au bilan de la banque (*) et sous la mitraille des amendes et condamnations qui pleuvent, il réfute la nécessité de procéder à une augmentation de capital, n’ignorant pas que les investisseurs ne se précipiteront pas pour y souscrire. Faisant bonne figure, mais ne trompant personne, il prétend que la banque a les moyens de faire face « avec ses propres ressources ».

LA DEUTSCHE BANK, IL NE MANQUAIT PLUS QUE CELA ! par François Leclerc

Billet invité.

La Deutsche bank a connu hier une nouvelle journée noire, son action dévissant de 7%, la valeur de ses obligations hybrides (contingentes et convertibles) diminuant de 3% et le spread de ses CDS augmentant de 250 points. En dix-huit mois, son action a perdu les 2/3 de sa valeur. Après le gouvernement italien, c’est au tour de Berlin d’être aux prises avec sa crise bancaire, et d’être coincé entre un bail-in réglementaire aux conséquences imprévisibles ou inacceptables politiquement, et un bail-out circonvenant aux dispositions de l’Union bancaire tout aussi désastreux en période électorale.