LE MOTEUR ALLEMAND DE L'EUROPE FINIRA PAR TOUT CASSER, par François Leclerc

Billet invité.

Quel prix va devoir être payé pour, à l’automne prochain, préserver la coalition gouvernementale allemande de la poussée électorale du nouveau parti d’extrême droite AfD ? Aux élections hollandaise et française qui vont se dérouler auparavant s’ajoute désormais la perspective d’une consultation italienne, mais celles-ci sont loin d’avoir le même impact sur la conduite de la politique européenne. Les Italiens et les Grecs en font dans l’immédiat les frais.

Italie, Espagne, Grèce : TROIS EXPRESSIONS D’UNE MÊME CRISE, par François Leclerc

Billet invité.

Le camouflet à Matteo Renzi que représente l’éclatante victoire du Non à son référendum constitutionnel est venu « des familles de la classe moyenne appauvries par la crise économique, des jeunes sans travail, des ouvriers qui se sentent menacés par les migrants et des employés dont les salaires ne suffisent plus. C’est le peuple de la révolte, expression du même malaise qui a produit le Brexit au Royaume-Uni et a porté Donald Trump à la Maison Blanche ». Telle est l’analyse que propose le quotidien La Stampa.

LA CORRUPTION À LA BRÉSILIENNE SUR LA SELLETTE, par François Leclerc

Billet invité.

De sourde, la guerre qui oppose les magistrats brésiliens de l’enquête « lava jato » (lavage express) aux dirigeants politiques corrompus est brusquement devenue ouverte. Ces derniers font preuve ces jours-ci d’une extrême nervosité à l’approche d’un accord de collaboration entre la justice et les responsables du géant du BTP Odebrecht, dont le PDG est détenu en prison. Contre des remises de peine, ceux-ci seraient prêts à parler et à impliquer dans des délits de corruption des dizaines d’élus, qui cherchent à tout prix à arrêter l’enquête.

OÙ MÈNE LA CROISSANCE À CRÉDIT CHINOISE ? par François Leclerc

Billet invité.

Les alarmes à propos de la dette chinoise ne datent pas d’hier, mais elles se font insistantes. C’est au tour de la dette des particuliers d’être montrée du doigt, avec comme origine la relance par le crédit opérée par le gouvernement. Un levier dangereux qui repose sur une bulle immobilière pouvant à tout instant crever, provoquer d’énormes ravages financiers et faire chuter le PIB, cette hantise de la direction chinoise en raison de ses effets dévastateurs sur l’emploi qu’elle s’efforce à tout prix de contenir. La stabilité de ce gigantesque pays est à ce prix.

L'EUROPE N'EST PLUS GOUVERNABLE par François Leclerc

Billet invité.

Donald Trump est élu président des États-Unis et le Royaume-Uni quitte l’Union européenne : à eux seuls ces deux évènements totalement imprévus auraient justifié une interrogation à minima, mais on ne la voit pas venir. La victoire aux primaires de la droite française d’un candidat au programme ultra-libéral et réactionnaire vient au contraire de montrer qu’il n’en est tiré aucune leçon.

JUSQU'OÙ PEUT MONTER LA TENSION AVEC ERDOGAN ? par François Leclerc

Billet invité.

Le gouvernement grec est sous une énorme pression, qui n’est pas exercée par les autorités européennes pour une fois, mais par la menace turque d’ouverture aux réfugiés de ses frontières avec la Grèce et la Bulgarie. Ces deux pays, où environ 55.000 et 13.000 réfugiés – principalement des afghans dans ce dernier – sont déjà stationnés, pourraient être à nouveau envahis par des réfugiés qui y resteraient coincés en raison de la fermeture de la Route des Balkans, désormais bien mieux contrôlée.

TRUMP FACE AUX CONFLITS D’INTÉRÊTS, par François Leclerc

Billet invité.

Quelle est la banque qui, en dépit de six faillites retentissantes au sein du groupe Trump, n’a jamais fait défaut au prochain président des États-Unis ? C’est la Deutsche Bank, pour laquelle une amende de 14 milliards de dollars a été prononcée par le Ministère de la Justice américain, dans l’attente d’une contre-proposition de la banque. Son prochain responsable allant être nommé par Donald Trump, une brochette d’élus démocrates de la Chambre des représentants s’inquiète du traitement de faveur dont la banque pourrait bénéficier. Ambiance !

LES BANQUES CENTRALES JOUENT PERSO, par François Leclerc

Billet invité.

La BCE s’est découvert une nouvelle mission, une de plus. Elle cherche à corriger les effets négatifs de sa politique intensive d’achats d’actifs, car celle-ci contribue à aggraver le déficit en collatéral qui s’était déjà instauré en raison de sa demande accrue. Un sujet qui régulièrement réapparait timidement dans l’actualité, sur lequel la discrétion est de mise car touchant à un domaine essentiel du fonctionnement du système financier : la garantie des transactions sur le marché du REPO, là où les banques vont se financer à court terme.