HONNEUR AUX CONTRIBUABLES ITALIENS ! par François Leclerc

Billet invité.

La tentative de trouver sur le marché les 5 milliards d’euros nécessaires au sauvetage de Monte dei Paschi di Siena (MPS) ayant fait long feu, le gouvernement italien a annoncé dans la nuit son sauvetage sur fonds publics, précisant que les petits épargnants seront « garantis à 100% ». L’État, dont le montant de l’intervention n’a pas été dévoilé, deviendra le principal actionnaire de MPS, ce qui « nous donnera la possibilité d’aller de l’avant avec l’élimination accélérée des créances douteuses » a commenté Marco Morelli, son patron. En d’autres termes d’éponger les pertes.

LA CRISE POLITICO-BANCAIRE ITALIENNE, par François Leclerc

Billet invité.

Encore une grande réalisation européenne qui ne tient pas ses promesses ! La construction de l’Union bancaire restait inachevée pour cause de profond désaccord sur la création d’un fonds de mutualisation des pertes, mais elle va voir ses principes bafoués, dans le but d’assurer le sauvetage de la banque Monte dei Paschi di Siena (MPS) et de tenter d’en faire autant de Matteo Renzi.

LE RISQUE DANS TOUS SES ÉTATS BANCAIRES, par François Leclerc

Billet invité.

Dans un sursaut qui pourrait être l’ultime, le contexte aidant, les régulateurs du Comité de Bâle auront-ils encore la force de marquer un dernier point ? Ils ont en effet dans leurs cartons une réforme du calcul du risque des actifs inscrits aux bilans bancaires, afin de dissiper son opacité. Destinée à être appliquée le 1er janvier 2019, son cadre a été publié en janvier dernier, et fait depuis l’objet d’intenses tractations. Trois ans ont été prévus pour en définir les modalités détaillées et la transposer en droit national, seront-ils suffisants ?

UNE SACRÉE ANNÉE SE PRÉSENTE, par François Leclerc

Billet invité.

Les forces réactionnaires européennes ont trouvé avec le gouvernement allemand et ses dogmes ordo-libéraux un puissant allié. Grâce à son verrouillage, le rêve d’une restriction prononcée des moyens et du rôle de l’État a pris de la substance, à la faveur de la diminution précipitée du déficit public, une fois celui-ci gonflé par le coût du sauvetage du système financier. Ce qui s’est traduit par un les Européens vivent au-dessus de leurs moyens sans appel, permettant de présenter le néolibéralisme comme une solution.

NOUVEAUX EXPLOITS DES MÉGABANQUES, par François Leclerc

Billet invité.

Ayant privilégié le renforcement des fonds propres des banques sur le mode d’une digue allant contenir la prochaine tourmente, tout en laissant intacts les mécanismes spéculatifs qui auront suscité celle-ci, la régulation financière est en train de vivre ses derniers instants. Alors que des pans entiers de l’activité financière sont laissés dans l’ombre, et que les banques européennes freinent les dernières ardeurs des régulateurs, l’élection de Donald Trump annonce le début du détricotage des mesures de régulation, sans que l’on sache encore par quel bout il va commencer.