En plein dans la pétaudière européenne

Comment démentir le démantèlement de l’Europe qui se poursuit ? Dans tous les domaines, les intérêts nationaux prennent le pas et l’élan européen est à retrouver. Ce n’est pas le sommet de cette fin de semaine qui va inverser la vapeur, qui ne va être qu’une étape mouvementée de la recherche d’un compromis. L’impasse des négociations sur le Brexit symbolise à sa manière l’état des relations entre les membres de l’Union, faute de trouver les modalités d’un divorce à l’amiable entre anciens partenaires.

La finance se libère de ses entraves

À quoi servent vraiment les régulateurs financiers ? Dans un premier temps, ils ont réglementé la finance bancaire et négligé la finance de l’ombre. On en comprend pourtant l’importance quand Bruxelles accorde sans tarder, en cas d’absence d’accord global, un régime d’équivalence aux chambres de compensation britanniques des produits dérivés. Puis les mêmes ont commencé à défaire par touches successives ce qu’ils avaient construit.

Sortie de route du modèle de financement des entreprises

C’est entendu, les vieux ratios de la dette comparée au PIB sont dépassés, le pacte européen est dans les faits balayé. « Le risque d’affaissement économique est beaucoup plus important que celui de la dette » expliquent Philippe Martin, Jean Pisani-Ferry et Xavier Ragot qui agissent en éclaireurs sans entrer dans le débat sur comment se débarrasser de celle-ci, se réservant surement pour plus tard.

Ils vont devoir savoir bien nager

La finance avait dévoilé ses grandes faiblesses, voici venu le tour de l’économie. Deux vagues distinctes et conjuguées sont désormais redoutées, le retour de la pandémie et les faillites des entreprises qui en découlent, ces dernières s’apparentant plutôt à une explosion. « On ne les évitera pas », reconnaît le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire qui avertit « on a le plus dur devant nous ».

Quand l’argent de la criminalité est en odeur de sainteté

Mis en appétit par leurs révélations à propos de l’escroquerie de Wirecard, les journalistes du Financial Times sont en verve. Une nouvelle manifestation de la porosité entre les mondes de « l’argent sale » et celui qui est qualifié de « propre » a été révélée par leurs soins. À croire que le système financier englobe ces deux mondes sans trop de discernement. Ne vous attendez pas à ce que l’argent ait une odeur !