L'ENTREPRISE COMME MODÈLE DE SOCIÉTÉ, par François Leclerc

Billet invité.

La mauvaise réputation des banques n’est plus à faire. Partie immergée d’un système financier aux acteurs et aux mécanismes méconnus, elles ont été chargées de tous les péchés et vouées à toutes les vindictes, détournant l’attention d’un vaste monde dont le caractère profondément systémique a été découvert, laissant les régulateurs désarmés. En découle la certitude qu’une prochaine crise va immanquablement survenir, associée à l’incapacité de prédire quand et comment.

LA BELLE EUROPE QUI SE PROFILE ! par François Leclerc

Billlet invité.

Il fallait une annonce pour le dernier conseil des ministres franco-allemand, et le projet d’un avion de combat commun a fait l’affaire. Mais si le symbole est fort, l’entreprise est de très longue haleine et se limite à un geste politique à court terme. Pour le reste, c’est à dire les propositions de budget et d’un ministre de l’économie européen – la grande affaire d’Emmanuel Macron – Angela Merkel s’est contentée de laisser la porte ouverte en prononçant un laconique « on peut en parler » en sortie du conseil.

Brésil : LE PROBLÉMATIQUE RETOUR DE LULA , par François Leclerc

Billet invité.

En condamnant en première instance Lula à 9 ans et 6 mois de prison pour corruption et blanchiment d’argent, les juges ont franchi un nouveau pas au Brésil. Un autre avait déjà été franchi en début de semaine par le rapporteur de la commission parlementaire chargée d’analyser la mise en accusation du président Michel Temer pour corruption passive. Celui-ci a émis un avis favorable à l’ouverture d’un procès, qui doit encore être confirmé par la commission puis par les deux tiers des députés.

Trump : C’EST AU PIED DU MUR… par François Leclerc

Billet invité.

Parmi les innombrables foucades venues et à venir de Donald Trump, l’attention est focalisée sur la sortie des accords de Paris des États-Unis, qui se distingue là où ses autres promesses électorales restent en pointillés. Leurs concrétisations ne sont pas brillantes, à commencer par la mise en cause de l’Obamacare, qui piétine. Deux autres gros dossiers restent en attente : la réforme fiscale et la dérégulation financière.

DES DISSONANCES ITALIENNES À FORTE PORTÉE, par François Leclerc

Billet invité.

En matière de politique européenne, Emmanuel Macron joue petit et Matteo Renzi joue gros. Et cela ne s’accorde pas, minorant la main du premier. En Italie, les trois partis qui se partagent l’électorat – le Parti démocrate, le Mouvement des 5 étoiles et Forza Italia (ainsi que ses alliés) – sont désormais tous sur la même longueur d’onde, prenant leurs libertés avec les contraintes budgétaires européennes.

GROSSES TURPITUDES ET FAIBLES RÉCONFORTS DES INVESTISSEURS, par François Leclerc

Billet invité.

La forte demande des investisseurs pour la dette des pays émergents défie a priori toute logique. Connue pour ses défauts à répétitions, l’Argentine a placé sans coup férir une émission d’obligations à 100 ans, qui est sortie à 7,91 %. L’emprunt était de 2,75 milliards de dollars et la demande a été de 10 milliards. Incontestablement, le marché manifeste un sérieux appétit au risque et la logique de la finance n’a rien à voir avec celle de l’économie. Qui l’eût cru ?

GROS SOUCIS PRATIQUES ET THÉORIQUES À LA BCE, par François Leclerc

Billet invité.

La lecture des minutes de la réunion de juin de la BCE rend compte des incertitudes qui y règnent, et de sa prudence en conséquence. Les investisseurs sur le marché obligataire sont pour leur part aux aguets, venant d’exprimer leur nervosité en réagissant au débat interne portant sur la suppression de la promesse d’augmenter les achats de titres si besoin, qu’il a été décidé de maintenir ! Ce n’était pourtant pas la mer à boire, mais les taux ont immédiatement remonté, témoignage de leur forte sensibilité.

TALLINN, UNE RENCONTRE POUR VRAIMENT PAS GRAND CHOSE, par François Leclerc

Billet invité.

Bien que leur réunion était informelle, un communiqué écrit inhabituel en de telles circonstances a été publié à l’issue de la rencontre de Tallinn des ministres de l’intérieur. Dans l’intention manifeste, à défaut d’avoir pris de grandes décisions, de marquer le coup pour ne pas laisser l’appel à l’aide italien résonner dans le vide. Toutefois, le ministre estonien avait beau avoir promis une rencontre « ambitieuse », le ballon s’est dégonflé dans la journée.