La nouvelle Jet-set des temps incertains

La libre circulation des personnes – déjà restreinte pour les réfugiés – n’a jamais été autant entravée et cela s’accentue alors que le rebond de la pandémie se confirme. L’isolement reste la meilleure parade. Pas question toutefois de fermer les frontières en pleine saison estivale, alors les restrictions se multiplient. Heureusement, les frontières ne sont pas fermées pour tout le monde et les nouveaux passe-muraille ne doivent rien à la plume de Marcel Aymé car ils ne finissent pas coincés en passant une frontière.

À force, les idées deviendraient des forces matérielles

Il n’y a pas que le virus qui rôde. Une idée jugée hier totalement irréaliste en fait autant, le revenu universel (*). Mais, devenue à ce point dans l’air du temps, les circonstances la favorisant, elle a été largement dénaturée ou vertement critiquée. Derrière les mêmes mots se cachent de nombreuses variantes. Si l’utopie de départ a pris de la consistance, le revenu universel est devenu une auberge espagnole.

Prévoyance est mère de sûreté

Une catastrophe nous menace, selon le Premier ministre français. Un reconfinement général est une mesure à « éviter par-dessus tout » en raison de ses incidences économiques et sociales. Il fait certes référence à la santé de ses concitoyens, mais s’en tient à la santé psychologique de ceux qui seraient confinés. Les malades, dont ceux qui mourront de la reprise de l’épidémie, ne sont pas évoqués, autant de pertes qui ne méritent pas d’être mentionnées. Quelle humanité !

L’isolement garanti coûte cher mais la santé n’a pas de prix

Qui se ressemble s’assemble, le dicton reste vrai mais une nuance doit lui être apportée en ces temps de coronavirus. Par leur mode de vie commun et en raison de leur puissance financière, les riches continuent d’avoir des goûts partagés prononcés. Ce qui se manifeste plus particulièrement dans leur regroupement afin de vivre proches les uns des autres et d’exclure de fait ceux qui ne sont pas de leur monde.