Le dos au mur et masqué, à défaut des yeux bandés

La rentrée ne se présente pas bien, pas besoin de craindre de jouer les Cassandre pour le pronostiquer. Le rebond européen de la pandémie s’accompagne d’inquiétudes prononcées à propos d’une timide relance de l’économie qui déjà s’essouffle. Les gouvernements avancent en marchant à reculons afin d’éviter « à tout prix » un reconfinement, mais même sans celui-ci l’activité économique va en ressentir les effets.

L’eldorado d’Apple et des GAFAM et ce qu’il exprime

La valorisation boursière d’Apple a dépassé les 2.000 milliards de dollars, doublant en l’espace de deux ans. Les analystes de Goldman Sachs n’en reviennent pas, reconnaissant qu’ils étaient loin dans leurs prévisions d’approcher ce qui bouleverse tous les usages. Le chiffre d’affaires d’Apple étant de 274 milliards de dollars et ses profits nets de 58 milliards, une telle valorisation est du jamais vu ! Le Price-Earnings Ratio (PER) qui exprime le rapport entre la valeur des actions et les bénéfices en ressort à 35, hors de tous les sentiers battus, la norme se situant empiriquement entre 12 et 15. Pour … Lire la suite

Vivre doublement à crédit pour combien de temps

Il n’est nul besoin de rappeler le gonflement ininterrompu du crédit privé et public, mais notre consommation excessive des ressources de la planète par rapport à leur renouvellement n’est pas d’une autre nature. Les échéances dans ce dernier domaine sont établies, les reculer demanderait une incontournable mutation de nos activités. Par défaut, il est attendu de mécanismes financiers improbables une solution illusoire de remplacement.

Le déni n’est pas une politique

Les mesures provisoires n’ayant par définition qu’un temps, quand bien même elles sont prolongées comme c’est le cas, que va-t-il leur succéder ? Pour la pandémie, la cause semble entendue, il est selon Emmanuel Macron « raisonnable de penser » qu’un vaccin sera bientôt disponible, justifiant que tout soit fait en attendant pour éviter un reconfinement généralisé et ses conséquences « collatérales », mettant « le pays à l’arrêt ». La nouvelle donne économique s’annonce persistante, et le remède n’est pas trouvé.

Réfugiés et otages de surcroît

N’attendant rien d’un accord européen le soulageant de leur grand nombre, le gouvernement conservateur grec a trouvé une manière expéditive de se débarrasser des réfugiés : ils sont renvoyés à la mer sans autre forme de procès, en contravention avec la convention internationale qui veille à leur protection. Une enquête du New York Times qui s’appuie sur les ONG et les gardes-côtes turcs établit que plus d’un milliers de réfugiés ont fait l’objet de 31 expulsions successives. C’est donc une politique et non pas des cas isolés.