La campagne en faveur du renouvellement du mandat d’Emmanuel Macron est lancée, on s’en doutait. Son positionnement a changé depuis la première, et s’il affectionne les envolées ronflantes et creuses, il vient de descendre dans l’arène pour se donner le beau rôle en annonçant des mesures d’assouplissement des contraintes pour le mois de décembre, et peut-être au-delà.

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À qui faire confiance, à Macron
Les interventions présidentielles pour rester dans le vent se succèdent, aujourd’hui dans le Journal du Dimanche en attendant mardi à la télévision. Macron veut mettre « fin à l’incertitude » et apporter « un cap » et de « la clarté », ce qui vaut reconnaissance que cela manquait. Mais ni l’un ni l’autre ne sont au rendez-vous.
Le temps long et les idées courtes
Il va falloir « vivre avec le virus sur le temps long » reconnait enfin le Premier ministre français Jean Castex devant l’évidence. Il s’abrite désormais derrière la perspective d’une vaccination sans succomber à ses sirènes, les effets d’annonce relativisant les succès obtenus, une fois expliquées leurs limites pratiques (la conservation à -70 degrés) et les inconnues qui subsistent à leur égard.
Aux grands mots les mauvais remèdes
Cramponnés à des certitudes sans fondement, ils sont indécrottables ! La lecture dans la presse destinée au monde des affaires des analyses et des points de vue l’illustre jour après jour. Les modèles de prévision s’effondrent et il n’en est pas tenu compte alors qu’ils requièrent désormais une approche pluridisciplinaire et non plus réservée au pré carré des économistes.
En avant à reculons
Malgré les affirmations contraires, le contrôle de la pandémie est perdu en Espagne, en France, au Royaume Uni, en Belgique et aux États-Unis si l’on s’en tient aux grands pays occidentaux. La progression irrésistible du nombre des infections ne laisse aucun doute et l’augmentation des malades en soins intensifs va suivre en raison d’un effet retard. De quoi s’interroger sur la stratégie à reculons suivie par Emmanuel Macron.
Le tournant en cours et la polarisation qui en découle
« Avec la pandémie, nous sommes passés d’une économie du risque à une économie de l’incertitude radicale, sur le modèle même de l’épidémiologie » explique dans une interview au Monde l’économiste Robert Boyer à propos de la parution de son nouveau livre, « Les Capitalismes à l’épreuve de la pandémie » (*). Difficile de mieux résumer le tournant en cours.
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La finance durable opportunité de business
La pandémie a pris le dessus sur les émissions de gaz à effet de serre, mais il faut bien revenir à ces dernières car le compteur tourne. Si l’inquiétude à propos du chômage s’accroit dans l’immédiat, la lutte contre le réchauffement climatique et ses effets dévastateurs revient sur le tapis. Sauf à déclarer comme Donald Trump que « cela finira bien par se refroidir ».
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L’abécédaire d’une relance rebelle
Ils n’ont pas fini d’égrener les lettres de l’alphabet. Le « K » a désormais la faveur des analystes pour imager le processus de relance en cours. Une constatation s’impose : elle est inégale, certains secteurs économiques sont sinistrés, d’autres caracolent. D’un côté l’aéronautique, l’industrie automobile, la restauration et l’hébergement, l’évènementiel, de l’autre les nouvelles activités de l’économie numérique.
Le sable qui file entre les doigts
Comment accroitre la consommation tout en pratiquant une politique de l’offre favorable aux entreprises sans par exemple baisser la TVA comme en Allemagne ? Le gouvernement français n’a pas fini de loucher sur l’épargne des particuliers afin qu’elle y contribue. Mais comment obtenir que ceux-ci piochent dedans ?
Le bout incertain du tunnel
Trop beaux pour être vrais, les montants mirifiques des plans gouvernementaux suscitent non sans raison quelques doutes sur leur efficacité. Les formalités administratives prennent du temps et étalent sur la durée l’obtention des aides, retardant leur effet, apportant une contribution supplémentaire à la crise économique, sociale et en fin de compte politique.