Les ONG se battent comme des lionnes

L’Aquarius désormais hors-jeu, les ONG maintiennent vaille que vaille leur mission au large des côtes libyennes. Leur décision a une portée qui n’est pas uniquement symbolique, elle est l’expression d’une détermination qui ne faiblit pas. Avec comme enjeu de sauver des vies alors que plus de deux mille morts ont été dénombrés depuis le début de l’année par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Et pourtant, tous les obstacles continuent d’être dressés afin de rendre leur mission impossible.

La révolte du peuple

par Christophe Hordé

Depuis 4 semaines, les gilets jaunes bloquent, manifestent et surtout discutent et revendiquent. De par mon activité, j’effectue de nombreux déplacements et j’ai pris le temps de discuter d’Est en Ouest avec les gilets jaunes. Contrairement à l’image que le gouvernement a essayé de diffuser ce ne sont pas des militants d’extrême droite et de la France insoumise, même s’il y a en a, très minoritaire. Ce sont des artisans, des ouvriers des abattoirs, des auto-entrepreneurs, des intérimaires, des jeunes, des vieux.

Des réfugiés à la détermination exemplaire

Les dirigeants européens se sont pris à leur propre piège pour avoir dénoncé une invasion de réfugiés. En mobilisant la peur, ils ont alimenté le rejet. Dans l’opinion, l’assimilation s’est faite entre un terrorisme se revendiquant de l’Islam et une vague de déshérités, au départ syriens, fuyant la guerre et venant chercher un refuge. Aujourd’hui divisés, ces mêmes dirigeants se révèlent incapables de formuler un dispositif succédant à des accords de Dublin n’ayant pas résisté à l’épreuve du feu.

Les banques, les vrais patrons des politiques

Des tests de résistance des 48 plus importantes banques de l’Union européenne et de la Norvège se sont tenus sous les auspices de l’Autorité bancaire européenne (EBA). Mais ce qui était hier un évènement fiévreusement attendu passe aujourd’hui largement inaperçu. Est-ce parce que ces tests ont définitivement perdu toute crédibilité, ou bien encore en raison de la conviction qui s’est nouvellement forgée que c’est ailleurs qu’il faudrait chercher le facteur de déclenchement d’une nouvelle crise financière aiguë ? Que c’est de toute façon hors de portée des régulateurs, auxquels le fonctionnement du système financier échappe largement à leur surveillance ?… Lire la suite

« Germany First ! »

La succession d’Angela Merkel est ouverte depuis qu’elle a annoncé que son mandat sera le dernier. Elle a préféré prendre les devants et préparé son retrait de la politique après 13 années d’exercice du pouvoir, sans toutefois avoir la garantie de rester en poste jusqu’en 2021. Aucun des deux partis de la Grande coalition, le CDU et le SPD, n’a intérêt à précipiter une crise au risque d’être conduit devant les électeurs. Mais les turbulences en son sein, qui ne vont pas cesser pour autant, sont porteuses de sérieux impondérables.

La marche des Honduriens, un prélude

Ils sont 7.000 à avoir entamé une marche à pied de plus de 2.000 kilomètres pour tenter de pénétrer aux États-Unis. Hommes, femmes enfants, démunis de tout, ils préparent l’« assaut » dénoncé par Donald Trump qui mobilise 800 militaires pour renforcer la Garde nationale à la frontière afin de leur interdire l’entrée aux États-Unis. Ils viennent essentiellement du Honduras, dont ils fuient la violence et la misère, et espèrent atteindre la frontière américaine dans un mois et demi pour trouver refuge. Pour eux et les 1.500 enfants qui les accompagnent, il n’y a pas de marche arrière.

L’Aquarius 2 fait route vers Marseille

Au bal des hypocrites, le gouvernement français mène la danse. Sa réponse négative à la demande solennelle de l’Aquarius d’autorisation à rejoindre le port de Marseille est dilatoire. Or elle n’est pas seulement importante afin de débarquer les 58 rescapés, dont 17 femmes et 18 mineurs, qui sont à son bord, elle lui permettrait aussi de rejoindre son port d’attache afin d’attendre un problématique nouveau pavillon, après ceux de Gibraltar et de Panama, pour remplacer le second qu’il va perdre une fois touché terre.