Le temps long et les idées courtes

Il va falloir « vivre avec le virus sur le temps long » reconnait enfin le Premier ministre français Jean Castex devant l’évidence. Il s’abrite désormais derrière la perspective d’une vaccination sans succomber à ses sirènes, les effets d’annonce relativisant les succès obtenus, une fois expliquées leurs limites pratiques (la conservation à -70 degrés) et les inconnues qui subsistent à leur égard.

L’aube d’un nouveau monde fait de disruptions se lève

 

À tort, il est attribué à la pandémie la profonde crise que traversent l’industrie aéronautique et celle de l’automobile. Certes, ses effets sont incontestables, mais il faut chercher ailleurs pour comprendre toute sa profondeur. Ces secteurs étaient déjà condamnés à évoluer en raison de leurs contributions aux émissions de gaz à effet de serre, mais l’inertie retardait les changements qui sont à l’ordre du jour. La pandémie a bon dos.

Des bricoleurs pas à la hauteur

Tous les indicateurs se dégradent irrésistiblement en France, la stratégie gouvernementale d’endiguement de la pandémie n’y fait pas obstacle, l’objectif d’une immunité collective n’est plus vraisemblable, et quand elle interviendra la vaccination attendue ne sera pas la panacée espérée. Il va falloir vivre avec le virus, annonce l’OMS, une phrase dont la portée n’est pas encore pleinement mesurée.

L’Allemagne retrouve ses vieux démons

La journée devrait être marquée par le début des auditions au Bundestag à propos de « l’affaire Wirecard » et la situation délicate dans laquelle se trouvent plusieurs membres du gouvernement ainsi que la chancelière elle-même. Comment n’avaient-ils pas entendu les multiples signaux d’alarme ? comment avaient-ils permis la sous-traitance par un organisme privé de la surveillance financière ? Les évènements en ont décidé autrement.

Les gueux et la productivité, par Christophe Hordé (*)

©Yanna Robert

La Bretagne détient le triste record des troubles musculo-squelettiques (TMS), en hausse continue depuis plusieurs années. Militant à l’Union des familles laïques, je suis confronté à la situation de familles qui tombent dans la misère et la précarité suite à des accidents du travail ou à la multiplication de TMS à répétition. Selon Jean-Michel Fougères, ingénieur adjoint des risques professionnels à la Caisse d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail  (Carsat), l’économie régionale bretonne où « de nombreux postes demandent de la manutention manuelle de charges lourdes » est particulièrement à risque. L’aide à domicile, la grande … Lire la suite