Une mariée pas si belle que cela

Un compromis franco-allemand a été trouvé et un tabou est tombé côté allemand. Selon le plan qui va être proposé aux 27 membres de l’Union, la Commission serait autorisée à emprunter 500 milliards d’euros et de les répartir sous forme de subventions non remboursables. Mais, pour connaître le fin mot de l’histoire, il faut attendre l’autre compromis qui va devoir être passé avec les autorités autrichienne, suédoise, danoise et hollandaise.

Déconcertants tours de magie qui disparaissent par enchantement

Changement d’époque, changement de ton : la formule « il n’y a pas d’argent magique » revient sur le tapis dans la bouche du ministre français de la Santé Olivier Véran. À l’écouter, on comprend que les personnels de santé qui ont besoin de gagner plus en raison de l’indigence de leur salaire, vont pouvoir travailler plus et augmenter leur temps de travail, ce qui permettra de réduire les effectifs au passage. Enfin, les 35 heures sont remises en question, ce vieux rêve devient réalité !

Papier de mauvaise humeur

Ils voudraient s’y prendre mal qu’ils ne pourraient pas mieux faire. Le Medef a commencé en annonçant qu’il allait falloir travailler plus, le gouverneur de la Banque de France que les dettes allaient être payées et le ministre de l’Économie a martelé qu’il fallait retourner au travail. Puis le président de la République a décidé qu’il serait rendu hommage aux « soignants » le 14 juillet, avant qu’un membre de son gouvernement annonce la distribution d’une médaille aux plus méritants. Ils ont tous perdu de bonnes occasions de se taire. Les personnels hospitaliers de Toulouse ont répondu en manifestant sur … Lire la suite

Quand ils n’avancent pas, ils reculent, dépassés

Il survient parfois des moments où l’on ne peut plus tergiverser ni biaiser. Les autorités européennes y sont parvenues, qui se raccrochent à l’idée qu’Angela Merkel va être porteuse d’une solution politique. Mais ce n’est pas si simple, car la Cour de Karlsruhe et la Bundesbank sont en droit hors de sa portée et on ne plaisante pas avec cela en Allemagne. Après tout, se disent-elles, les étapes de la construction de l’Europe n’ont cessé de reposer sur des compromis et cela va continuer ainsi, car elles ne voient pas d’autre solution.

Tout n’est pas fait d’incertitudes

La hantise du rebond de l’épidémie accompagne la relance du travail. En France, la ministre du Travail Muriel Pénicaud fait pression en annonçant que le dispositif de prise en charge du chômage partiel, qui concerne 12 millions de salariés, va être réduit. Ce mélange de craintes et d’obligations domine l’actualité et occulte les mutations en cours qui affectent non seulement la vie courante mais également le système économico-financier, bien que de manière moins évidente.

La bombe à retardement de Karlsruhe et les artificiers

Ils ont trois mois pour désamorcer la bombe lancée par les juges de Karlsruhe afin de stopper sa dynamique de démantèlement, dont le chef du gouvernement polonais a pris acte sans attendre. Après la BCE et la Cour européenne de justice (ECJ), c’était au tour de la Commission de réagir. Les deux premiers ont fait respectivement état de leur indépendance et de leur primauté, la dernière montre les dents en espérant en rester là.

Les raisins de la colère

Encore une réputation de fichue ! l’infaillible Warren Buffet vient de boire un bouillon sur les marchés, pris à contre-pied. Il a dû vendre à perte les participations de son fonds vedette dans les principales compagnies aériennes américaines et reconnaitre son erreur de jugement. Un autre fonds, Temple Bar, a connu une chute de 40% de ses actions au cours des trois derniers mois, ayant le tort de posséder des gros paquets d’action de BP et de Shell.

Le nez sur le guidon, les autorités ne relèvent pas la tête

Encore une question à 1.000 milliards, cette fois-ci de dollars ! Au dernier pointage, 109 pays émergents ont dans l’urgence demandé de l’aide au FMI, asphyxiés financièrement. Et, d’ici la fin de l’année prochaine, 3.400 milliards de dettes arriveront à maturité et devront être soit remboursées soit « roulées » (renouvelées). La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) réclame l’élaboration d’un « cadre complet pour faire face à la dette souveraine insoutenable ». Problème, il fait défaut.