LA CORDE EST TRÈS TENDUE… par François Leclerc

Billet invité.

Rejetant l’ultimatum de Jeroen Dijsselbloem lui enjoignant de solliciter une extension du plan de sauvetage existant qui lui lierait les mains, le gouvernement grec a répliqué en annonçant qu’il allait lui adresser une demande d’extension du financement européen, pour 4 ou 6 mois suivant les sources. En l’assortissant de trois garanties : pas de retour en arrière sur les réformes déjà réalisées, poursuite de la réalisation d’un excédent budgétaire primaire, et remboursement intégral des créanciers. En contre-partie, le gouvernement grec serait libre de mener sa politique de réformes, dans l’attente de la mise en forme et de l’adoption … Lire la suite

DERRIÈRE L'INTRANSIGEANCE ALLEMANDE, par François Leclerc

Billet invité.

Le gouvernement grec a en début d’après-midi refusé l’ultimatum de vendredi prochain qui lui a été adressé par Jeroen Dijsselbloem, tout en réaffirmant « son engagement à trouver une solution mutuellement utile avec ses partenaires européens par la poursuite des négociations ».

Ayant cherché hier à mettre ses intentions en pratique, il s’est heurté à l’intransigeance renouvelée du gouvernement allemand, sans susciter de réaction des partisans d’un assouplissement et d’un compromis qui ont préféré s’effacer. Ceux-ci regroupaient pourtant le FMI, la BCE et autant qu’on peut le comprendre la Commission. À vouloir par leur attitude obtenir la capitulation … Lire la suite

ON EN SAIT UN PEU PLUS… par François Leclerc

Billet invité. Ouvert aux commentaires.

L’intention aurait été de saboter un accord lors de la réunion d’hier de l’Eurogroupe que l’on ne n’y se serait pas pris autrement. La comparaison entre les deux projets successivement présentés au ministre grec des finances, l’un avant la séance par Pierre Moscovici, et l’autre durant celle-ci par Jeroen Dijsselbloem le met clairement en évidence. On peut lire ici le premier que Yanis Varoufakis a déclaré s’être préparé à signer.

Plus question dans le second d’entre eux du nouveau « programme intermédiaire » évoqué dans le premier, mais la référence insistante à l’actuel programme qui … Lire la suite

COMME SI NOUS Y ÉTIONS, OU PRESQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Que s’est-il passé hier soir à Bruxelles, lors de la réunion de l’Eurogroupe qui avait été présentée comme décisive, et qui ne l’est plus ? La réunion ayant tourné court, Jeroen Dijsselbloem a donné au gouvernement grec jusqu’à vendredi pour accepter un document demandant une extension du plan de sauvetage qui se termine à la fin du mois.

Yanis Varoufakis a dévoilé les dessous de l’affaire lors de sa conférence de presse : il s’était préparé à signer un document que lui avait présenté avant la réunion Pierre Moscovici, mais les termes de celui qui lui a ensuite … Lire la suite

UNE BRÈCHE EST POSSIBLE, par François Leclerc

Billet invité.

Le dos au mur, à force de détermination, le gouvernement grec est en passe d’ouvrir une brèche qui reste à concrétiser.

Depuis l’échec de la dernière réunion de l’Eurogroupe, des discussions présentées comme « techniques » ont préparé la prochaine rencontre de lundi. Avec les représentants des créanciers de la Grèce – l’appellation Troïka est abandonnée – priorité a été accordée à l’analyse des mesures que le gouvernement grec pourrait prendre dans les six mois à venir, s’il n’était plus exigé qu’il sollicite une extension du plan de sauvetage qui se termine. L’exercice a consisté à associer des … Lire la suite

LE BRAS DE FER SE POURSUIT, par François Leclerc

Billet invité.

Les jours passent. La réunion de l’Eurogroupe d’avant-hier s’est déroulée suivant « un scénario d’intimidation », comme déploré par Alexis Tsipras, et s’est terminée en queue de poisson sans même un communiqué. Le premier ministre grec a par contre retenu que le sommet des chefs d’État et de gouvernement d’hier auquel il a participé avait par contraste permis de franchir « des pas importants ». Mais ils sont difficiles à discerner devant l’intransigeance qu’Angela Merkel et Wolfgang Schäuble continuent de manifester.

Jean-Claude Juncker a recherché hier une ouverture en admettant que d’autres mesures pourraient être substituées à celles … Lire la suite

LA NUIT, TOUS LES CHATS NE SONT PAS GRIS ! par François Leclerc

Billet invité.

Il y a quelque chose qui cloche dans la manière dont se tiennent les négociations avec le nouveau gouvernement grec. Sauf à soupçonner des intentions cachées de rupture, en contradiction avec ce qui est sans cesse affirmé et sans tenir compte des risques qui s’en suivraient, toutes les parties prenantes recherchent un accord mais n’y parviennent pas. A quoi cela tient-il ?

Les dirigeants européens sont prêts à consentir quelques aménagements aux contreparties qu’ils exigeaient, à condition de ne pas avoir à sortir du cadre qu’ils ont tracé. Pour sa part, le gouvernement grec refuse de négocier à … Lire la suite

Tic-tac, tic-tac… par François Leclerc

Billet invité.

Le secrétaire général de l’OCDE Angel Gurria et la directrice générale du FMI Christine Lagarde avaient chacun de leur côté préparé hier le terrain d’un accord, mais cela n’a pas empêché la réunion de l’Eurogroupe d’achopper dans la nuit sur un point dur préliminaire.

Le gouvernement grec se refuse à toute formule basée sur une extension du plan de sauvetage, qui se termine à la fin du mois, et réclame un nouveau programme, tandis que Wolfgang Schäuble campe sur ses positions : « Nous avons ce programme, soit il est mené jusqu’au bout, soit il n’y a … Lire la suite

LES GRECS VONT-ILS ÉCHAPPER À LEUR TRAGIQUE DESTIN ? par François Leclerc

Billet invité.

Il n’est pas attendu de la réunion de l’Eurogroupe d’aujourd’hui qu’elle clarifie cette interrogation, celle toute proche et de la dernière chance du 16 février y pourvoira. Comme Pierre Moscovici a cru devoir hier le préciser, « le scénario n’est pas une sortie de la Grèce de l’euro », mais celle-ci n’a jamais été aussi proche sans qu’il ne contribue à l’éloigner. Accusant Wolfgang Schäuble d’exiger « des choses irrationnelles », Alexis Tsipras a déclaré devant le Parlement : « Schaüble peut nous le demander de n’importe quelle façon, nous ne demanderons pas d’extension du plan d’aide ! … Lire la suite

LA PORTE RESTE ENTREBÂILLÉE… par François Leclerc

Billet invité.

S’exprimant depuis Washington aux côtés de Barack Obama, la chancelière Angela Merkel n’a pas voulu fermer la porte aux négociations : « j’ai toujours dit que j’attendais de la Grèce qu’elle fasse des propositions viables afin que nous puissions en parler ». De son côté, Wolfgang Schäuble déclarait hier que « si [la Grèce] veut notre aide, il faut un programme », ajoutant : « je n’ai toujours pas compris comment le gouvernement grec veut s’y prendre ».

Celui-ci ne fait pourtant pas mystère de ses intentions, qui peu à peu se précisent et peuvent se résumer ainsi … Lire la suite