LES MOTS DEVIENNENT JUSTES, LES ACTES PAS ENCORE, par François Leclerc

Billet invité.

En reconnaissant être confrontés à un exode de réfugiés, les dirigeants européens ont fini par trouver les mots justes qu’ils évitaient de prononcer. En annonçant qu’il va se poursuivre des années, sa vraie dimension a été reconnue par l’ONU et Donald Tusk, le président du Conseil européen. Des pays se vident de leur population pour cause de guerre sans fin, de dictature dans le cas de l’Érythrée.

RÉFUGIES : TOUT RESTE A FAIRE ! par François Leclerc

Billet invité.

De premières offres gouvernementales d’accueil de réfugiés succèdent au long silence qu’Angela Merkel avait rompu de sa seule autorité en dérogeant aux accords de Schengen pour les accueillir. Les dirigeants européens les calquent sur la proposition de la Commission qui sera officialisée mercredi, mais qui devra être ensuite formellement adoptée. L’asile devrait être accordé à 160.000 d’entre eux au total, à condition que la répartition proposée soit entérinée, ainsi qu’une clause financière dérogatoire destinée aux récalcitrants qui semble être toujours d’actualité. Si plus se présentent dans le cours de deux années qu’elle entend couvrir, comme très vraisemblable, il … Lire la suite

LA GRÈCE, HISTOIRE A ÉPISODES, par François Leclerc

Billet invité.

Quel est le meilleur cheval possible de Syriza ou de Nouvelle Démocratie s’interrogent les créanciers de la Grèce, quand ils ne sont pas happés par d’autres urgences, à la lecture des sondages qui donnent les deux formations coude à coude lors des élections législatives du 20 septembre prochain ? Les Grecs se posent la même question, déçus par le résultat du pari impossible dont Syriza a été le porteur, mais c’est eux qui vont choisir.

L'HUMANITÉ QUI LEUR FAIT DÉFAUT, par François Leclerc

Billet invité.

Devant le spectacle offert par « la marche de l’espoir » de plus d’un millier de réfugiés, le verrou mis en place par le gouvernement hongrois a sauté, la situation devenant intenable pour lui. Derrière un drapeau de l’Europe et brandissant des portraits d’Angela Merkel, ceux-ci avaient entamé hier en famille une longue marche de 175 kilomètres, quelques uns en chaise roulante, pour rejoindre la frontière au départ de Budapest où ils étaient bloqués, mais 123 bus affrétés par le gouvernement hongrois les y ont finalement conduits.

SOLIDARITÉS ET SMARTPHONES, par François Leclerc

Billet invité.

Il y avait Calais, il y a désormais Budapest, en attendant d’autres points de fixation. Mais il va falloir se rendre à l’évidence : s’il est toujours possible de bloquer ponctuellement les réfugiés, on ne peut arrêter un exode en marche. Antonio Guterres, le haut-commissaire de l’ONU pour les réfugiés (HCR), a d’ailleurs appelé à répartir 200.000 demandeurs d’asile, dépassant déjà les objectifs de répartition des réfugiés sur lesquels un accord européen ne s’est pas encore fait. En attendant, une course poursuite est engagée avec la construction du mur à la frontière hongroise : hier, 5.600 réfugiés sont … Lire la suite

L’EXODE NE FAIT QUE COMMENCER, par François Leclerc

Billet invité.

La police tchèque inscrivant au marqueur le numéro de la pièce d’identité des réfugiés sur leurs mains, et les autorités hongroises les trompant pour les faire monter dans des trains les menant dans des camps afin qu’ils quittent Budapest, l’ignominie aux résonances douteuses aura atteint des sommets, pour ne parler que des vivants. Les réfugiés sont des êtres humains rappellent sur des pancartes les volontaires qui se portent à leur secours, comme si cela n’allait pas de soi. Eux continuent à être laissés à eux-mêmes quand ce n’est pas aux passeurs, et traités par les autorités comme des … Lire la suite

LA FRACTURE POLITIQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Se combinant avec la détérioration de la situation économique qui se poursuit, une profonde crise politique s’annonce en Grèce. Donné vainqueur des élections du 20 septembre prochain, Alexis Tsipras ne l’est plus à coup sûr, au fil des sondages qui voient le score de Syriza diminuer et même Nouvelle Démocratie le devancer marginalement. Sur le papier, une coalition entre les deux partis devient la seule solution gouvernementale envisageable, mais cette perspective a été réfutée par Alexis Tsipras et sa viabilité fait en tout état de cause problème.

LE 3ème PLAN DE ROULEMENT DE LA DETTE GRECQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Un simple Eurogroupe a suffi pour avaliser dans l’urgence un 3ème plan dont Wolfgang Schäuble a estimé qu’il serait « totalement irresponsable de ne pas utiliser cette chance » ! Exit la « sortie provisoire » de l’euro, la Grèce en restant membre « de manière irréversible » selon Jean-Claude Juncker. De quoi peut se prévaloir ce plan ? Du transfert de la dette du FMI et de la BCE au MES, c’est-à-dire aux États européens qui en garantissent les emprunts sur le marché. Pour le reste, tout est en suspens.