COUPABLES, N’AVOUEZ JAMAIS ! par François Leclerc

Billet invité.

Ce que la raison n’obtient pas, les faits vont-ils y contraindre ? Pierre Moscovici ne cesse de faire référence à ce qu’il nomme une « application intelligente du Pacte de stabilité et de croissance » en tournant autour du pot. C’est ainsi qu’il a entre autres salué la décision du Conseil européen de ne pas sanctionner l’Espagne et le Portugal pour déficit excessif. Mais il va devoir être plus explicite cet automne, lors de la présentation à la Commission des projets de budgets nationaux pour 2017.

UN SOMMET GREC D'OUVERTURE ? par François Leclerc

Billet invité.

Le moment est-il venu de marquer un point ? Après avoir dû tant céder pour avoir été si isolé, le gouvernement grec prend l’initiative d’un sommet des pays du sud de l’Europe début septembre. L’ordre du jour prévoit de traiter conjointement les questions économiques et migratoires, dans le nouveau contexte créé par le « contre-coup » du président turc et les incertitudes qu’il génère.

Réponse à une réponse : UNE THÈSE FORT MAL ÉTAYÉE, par François Leclerc

Billet invité.

Il n’était pas dans mon intention d’entrer dans une polémique, mais je ne peux rester sans réponse et me dois de donner mon point de vue sur les interventions d’Abel Musard. Dans son billet initial, il tente d’accréditer la thèse d’un coup d’État fomenté par les Américains en Turquie. Sur quoi repose son argumentation, qui selon lui « mérite en tout cas un examen plus approfondi », un point, et c’est le seul, sur lequel nous sommes d’accord ?

EN EUROPE, LES MAUVAIS GÉNIES SONT DE SORTIE, par François Leclerc

Billet invité.

Sur les trois crises qui ensemble menaçaient l’Union européenne, l’une est déjà intervenue et les deux autres murissent. Le Brexit annonce une longue période de négociations et d’incertitudes qui va escamoter tout débat sur la relance de la construction européenne, ainsi que sur la relance tout court. Les suites du coup d’État raté en Turquie vont rendre impraticable l’application par les autorités européennes de l’accord d’endiguement des réfugiés. Enfin, la Commission et le gouvernement italien ne trouvent toujours pas d’accord sur le sauvetage des banques italiennes, car celui-ci n’en a pas à l’échelle du pays, l’application des règles … Lire la suite

QUEL RÔLE ERDOGAN A-T-IL JOUÉ DANS LE PUTSCH DÉFAIT ? par François Leclerc

Billet invité.

Les putschs militaires comportent souvent leur part d’ombre. Celui qui vient d’échouer en Turquie n’en manque pas. À ce point que, dès son démarrage, sa paternité était attribuée au chef de l’État par une rumeur persistante courant à Ankara et Istanbul. Dans les milieux intellectuels, il n’y a aucun doute là-dessus. Fethullah Gülen, le prédicateur en exil aux États-Unis dont le président turc Recep Tayyip Erdogan réclame l’extradition en l’accusant d’être à l’origine du putsch, a depuis repris cette vision à son compte.

LES PROCHAINS CHOCS SERONT POLITIQUES, par François Leclerc

Billet invité.

Ce ne sont pas les nouvelles prévisions de croissance en baisse pour l’Europe du FMI qui sont les plus importantes, car elles procèdent de la routine et en annoncent probablement d’autres, mais le constat qui en ressort : la relance a atteint son pic. Les considérants dont elles sont entourées dans un dernier document sont par contre bien plus instructifs. Pour aller à la conclusion, le FMI observe que la zone euro n’a pas la capacité d’absorber un nouveau choc (son étude a été rédigée avant le Brexit), et que ceux qui s’annoncent seront d’ordre politique.

LES ALÉAS DE LA CRISE POLITIQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Le Blitz de Podemos et de ses alliés a échoué, mais aucune solution gouvernementale n’est en vue ; le Mouvement des 5 étoiles a lors des élections municipales déstabilisé un Matteo Renzi qui connait une fronde au sein du parti démocrate. Des formations sorties de terre, qui ont placé au centre de leur campagne la lutte contre la corruption et au sein de leur pratique la rénovation de la politique, continuent dans ces deux pays de donner le « la », non sans inévitables aléas.