ILS MARCHENT SUR LA POINTE DES PIEDS, par François Leclerc

Billet invité.

À l’occasion d’une conférence de presse commune, Angela Merkel et Emmanuel Macron ont rivalisé d’emphase pour qualifier leur volonté commune d’avancer, tout en écartant ce qui pourrait les diviser. Ils n’ont pas d’autre option s’ils veulent porter un coup d’arrêt au démantèlement de l’Union européenne qui a atteint un degré alarmant. « C’est plus qu’un symbole, c’est une véritable éthique de travail », n’a pas craint de déclarer le président français. « Il ne s’agit pas de publier des communiqués, mais d’obtenir des résultats » s’est crue obligée d’ajouter la chancelière. « Quand nous aurons quelque chose de … Lire la suite

LA POLITIQUE DU GROS DOS A BON DOS, par François Leclerc

Billet invité.

Imparfaitement construite, l’union monétaire est-elle condamnée au démantèlement ou peut-elle se renforcer et comment ? Il fallut se rendre à l’évidence qu’elle n’était pas bien armée lorsque la crise bancaire est brutalement intervenue, suivie par celle de la dette souveraine puis par l’interaction entre les deux. La philosophie du Traité de Maastricht voulant que chacun de ses signataires en fasse son affaire rencontrait alors ses limites, qui n’ont pas depuis été repoussées.

LA GRÈCE PLUS QUE JAMAIS VICTIME EXPIATOIRE, par François Leclerc

Billet invité.

Otage depuis des mois des désaccords entre ses créanciers, le gouvernement grec n’a eu une fois encore pas d’autre ressource que de plier et de faire contre mauvaise fortune bon cœur. Ni la reculade du FMI, Christine Lagarde ayant fait le déplacement pour l’appuyer, ni la tentative de compromis du gouvernement français, qui n’aura eu droit qu’à une mention dans le communiqué final, n’auront fait bouger les lignes. Le gouvernement allemand a une nouvelle fois imposé la sienne et refusé tout allégement concret de la dette du pays. Le reste n’est qu’habillage qualifié par Jeroen Dijsselbloem et Euclid … Lire la suite

L'ÉTROITESSE DES MARGES DE MANŒUVRE, par François Leclerc

Billet invité.

La Commission et le nouveau président français sont désormais en mesure de mieux évaluer leurs marges de manœuvre vis-à-vis des autorités allemandes, le ministre espagnol Luis de Guindos venant de s’aligner sur les propositions de celles-ci. La Bundesbank a rejeté sans appel la proposition bruxelloise d’émission des European Safe Bonds – paquets de titres de dettes de plusieurs pays – car elle « pourrait être interprétée comme un pas vers des Eurobonds, c’est à dire un instrument de mutualisation de la dette ». La proposition française d’indexer l’allégement de la dette grecque à la croissance économique du pays … Lire la suite

LA CLAIRVOYANCE N'EST PAS UNE VERTU PARTAGÉE, par François Leclerc

Billet invité.

Après la BCE qui s’intéresse à la qualité de l’emploi, c’est au tour de l’OCDE de constater, allant plus loin, que « l’inégalité des revenus est inédite en ce moment et met en danger la cohésion sociale ». L’organisation déplore « l’incapacité des politiques publiques existantes à promouvoir une croissance inclusive » (qui bénéficie à tous), car une politique de l’emploi ne doit pas se focaliser uniquement sur les taux de chômage et d’emploi, mais aussi sur la qualité de ces emplois.

ILS PRENNENT LEURS PETITES PRÉCAUTIONS… par François Leclerc

Billet invité.

En Europe, contrairement aux États-Unis, les plus hautes autorités marchent sur des œufs. Christine Lagarde vient de proposer un compromis aux créanciers de la Grèce dont le FMI fait partie, accordant un délai non précisé aux opposants à toute réaménagement de sa dette, qu’elle continue d’exiger, tout en ne s’opposant pas au versement des 7 milliards d’euros de la tranche en suspens afin de permettre au gouvernement grec de ne pas faire défaut sur ses remboursements de l’été, mais sans y participer.