L’Allemagne dans un sérieux tumulte

Les analystes suivent avec attention les hoquets du système financier, conscients que tout peut arriver sans crier gare. Et les politologues ne sont pas en reste à propos de la crise politique qui secoue l’Europe. Avec un intérêt particulier qui se déplace, hier pour l’Italie et demain pour l’Espagne. Mais c’est la situation en Allemagne qu’ils suivent de plus près, conscients que si un déblocage et une relance devaient intervenir, ils proviendraient nécessairement de là. Non sans risque qu’ils prennent leurs désirs pour une réalité…

Attentes d’infléchissements outre-Rhin

Les autorités allemandes vont-elles ou non infléchir leur politique ? Les commentateurs sont à l’affut des indices qui permettraient de l’évaluer. Quoi qu’il en soit, cet infléchissement serait très limité s’il intervient, car il n’est pas question d’amender les traités, tout au plus peut-il être espéré l’introduction de quelques subtilités dans le calcul du déficit structurel, ce qui pourrait accorder un peu de marge de manœuvre budgétaire.

L’Algérie sans issue

Les manifestations massives du mardi et du vendredi, après avoir passé sans encombres le cap de l’été, continuent d’illustrer une mobilisation populaire qui ne se dément pas, à Alger et dans tout le pays. Hier mardi a eu lieu la 29ème manifestation des étudiants et vendredi dernier la 28ème plénière. La détermination et la persévérance des manifestants n’est plus à démontrer, de même que l’obstination des chefs militaires au pouvoir. C’est l’impasse.

Chut la BCE réfléchit

Christine Lagarde vient de passer son audition au Parlement européen et l’on ne pouvait attendre de grandes révélations de cet exercice convenu. Elle a toutefois glissé que les banques centrales affrontaient « des questions stratégiques posées par la faible inflation et les taux bas », reprenant un thème déjà soulevé lorsqu’elle avait rappelé que le dernier examen stratégique de la BCE datait de 2003… Mais de quelles marges de manœuvre dispose-telle pour faire évoluer sa stratégie ? Ne sont-elles pas, en réalité, plus étendues qu’il est communément admis ?