VU PAR LE FMI, LE MONDE NE SE SENT PAS TRÈS BIEN, par François Leclerc

Billet invité.

En choisissant de publier des rapports réguliers sur la « stabilité financière dans le monde », le FMI souligne combien celle-ci fait question, ce dont le PDG de JP Morgan Chase a également fait part dans sa dernière lettre ouverte à ses actionnaires, mais dans le but de mettre en garde contre l’excès de réglementation des banques…

Ne mentionnant que de manière anodine « la valorisation de certains actifs » – l’inflation des actifs boursiers – en raison de son appui prononcé aux mesures d’assouplissement quantitatif des banques centrales qui en sont à l’origine, José Viñals, le directeur … Lire la suite

L'IMPOSSIBLE RÉFORME DU SYSTÈME FINANCIER, par François Leclerc

Billet invité.

Il y a de quoi donner le tournis : le shadow banking représentait 75.000 milliards de dollars d’actifs en 2014, selon le Conseil de stabilité financière (FSB), soit 50 % des actifs bancaires et 120 % du PIB mondial. Mais le plus impressionnant réside dans l’augmentation de 7 % de sa taille en une seule année, signifiant qu’une mutation est en cours.

Sans aller chercher plus loin et pénétrer dans les arcanes du système financier, cette constatation relativise singulièrement la portée de mesures de régulation principalement destinées aux banques. Cela a d’ailleurs conduit Vitor Constâncio, le vice-président de … Lire la suite

GROS EFFET DE CISEAU ENTRE DETTE ET CROISSANCE, par François Leclerc

Billet invité.

Que peut-on attendre de l’économie dans les années à venir ? Préparant avec la Banque mondiale sa réunion de printemps de la semaine prochaine à Washington, le FMI nous livre en avant-première le fond de sa pensée, et l’on n’en sort pas ébloui.

Non pas tant à cause des médiocres perspectives qu’il dessine, aussi bien pour les pays avancés que pour les émergents, mais en raison de la multiplicité des raisons à cette situation qu’il invoque, ce qui fait que l’on ne sait plus par quel bout prendre la question. En d’autres termes, comme si les dés … Lire la suite

EN EUROPE, LE NŒUD GORDIEN DE LA DETTE N’EST TOUJOURS PAS TRANCHÉ, par François Leclerc

Billet invité.

Ce n’est pas une découverte, l’un des grands points de faiblesse du système bancaire européen provient de son rôle déterminant dans le financement de la dette publique, qui se traduit par la détention d’un important volume de titres souverains. Cette situation repose en effet sur une dangereuse ambiguïté : ces titres sont censés conforter les bilans des banques, mais ils peuvent imposer – sauf à les conserver jusqu’à maturité – d’importantes dépréciations de leurs titres en cas de crise sur le marché obligataire se traduisant par une hausse des taux et une baisse corrélative de leur valeur. Quand … Lire la suite

LES RÉGULATEURS SONT PENCHÉS SUR LE RISQUE SYSTÉMIQUE… ET N’EN FINISSENT PAS ! par François Leclerc

Billet invité.

Faisant écho au monde bancaire qui réclame un cessez-le-feu sur le front de la régulation, le Comité de Bâle joue l’apaisement dans son dernier rapport. Les 98 plus grandes banques objet de sa dernière étude ont atteint ou dépassé les exigences minimales de ratio de fonds propres à la fin juin 2014, annonce-t-il, les établissements identifiés comme systémiques devant encore atteindre leur ratio propre mais s’en approchant. Les mégabanques ont également continué de progresser afin de disposer d’un coussin de liquidités leur permettant de faire face à une crise de liquidité de trente jours. Bref, nous sommes sur … Lire la suite

LE FMI EST PENCHÉ SUR LA DETTE… ET NE S’EN RELÈVE PAS ! par François Leclerc

Billet invité.

L’endettement des 129 États notés par Standard & Poor’s progressera de 1,7% cette année et atteindra 44.300 milliards de dollars. Au fur et à mesure que la masse de la dette publique s’accroît et que la croissance économique s’installe dans ce qui est qualifié de stagnation séculaire – deux tendances fortes – le risque de défaut souverain augmente. Que faire ?

Celui-ci n’apparait plus à l’horizon de lointains pays émergents mais en Europe, même si le risque d’éclatement de la zone euro s’est éloigné depuis l’épisode de 2011. La stratégie de désendettement qui y est imposée alimente une … Lire la suite

À L’ENTRÉE DES TERRITOIRES INCONNUS, LES TAUX NÉGATIFS… par François Leclerc

Billet invité.

Les taux négatifs de la dette souveraine n’ont pas fini de faire parler d’eux. Pointant du doigt leur apparition et leur développement, la Banque des règlements internationaux (BRI) s’inquiète de leurs conséquences sur le monde financier, l’économie réelle et la situation politique et sociale. Tout en se défendant de mettre en cause la BCE qui en est à l’origine, Wolfgang Schäuble y voit de son côté la source « d’énormes problèmes », sans toutefois les identifier.

Le phénomène a pris une grande ampleur dans la zone euro, dont le stock de la dette souveraine à plus d’un an … Lire la suite

LEUR NOUVELLE SOCIÉTÉ, par François Leclerc

Billet invité.

Née dans la foulée des années 30, la doctrine de l’ordo-libéralisme pourrait évoluer à l’initiative de son gardien du Temple, la Bundesbank. Classiquement, une division du travail est instituée par cette théorie, qui attribue la conduite de la politique monétaire à la banque centrale, à l’abri du pouvoir politique, confie les affaires budgétaires au gouvernement, et la fixation des salaires et des conditions de travail aux négociations entre employeurs et syndicats des travailleurs. Sortant sans scrupule de sa mission, la Bundesbank propose d’introduire une nouveauté : la création d’un Conseil fiscal européen indépendant au détriment de la Commission … Lire la suite

LA BANALE FRAUDE BANCAIRE, par François Leclerc

Billet invité.

La chronique de la fraude continue d’être alimentée. Cinq mégabanques sont sur la sellette aux États-Unis pour des manipulations sur le marché des changes. Barclays, Citigroup, Royal Bank of Scotland et JPMorgan Chase sont sommées par le Ministère de la Justice américain de reconnaître leur culpabilité – ce à quoi elles se refusent obstinément – et menacées d’amendes d’un milliard de dollars chacune, sauf UBS qui s’en tire à meilleur compte pour avoir coopéré avec le ministère. Des poursuites individuelles contre des traders et des responsables de la banque sont également envisagées.

Des régulateurs américains, britanniques et suisses … Lire la suite

RIEN NE VA PLUS COMME AVANT !, par François Leclerc

Billet invité.

Le Comité européen du risque systémique (CERS) (*) a enfin rendu son rapport après trois ans de réflexion soutenue sur un sujet épineux : comment traiter la dette souveraine dans les bilans bancaires ? En attendant son verdict, on retenait son souffle.

On se souvient en effet que la BCE avait considéré comme étant sans risques les titres de la dette publique lors de sa rigoureuse évaluation des bilans des grandes banques européennes de l’année dernière, et que certains mauvais esprits s’en étaient chagrinés. Que nous apprennent donc aujourd’hui les experts du CERS ? Selon le communiqué de Lire la suite