RETOUR ILLUSOIRE DE LA FED À LA NORMALITÉ, par François Leclerc

Billet invité.

Après de longues tergiversations, la Fed a finalement enclenché prudemment la marche arrière et va progressivement laisser décroître son énorme stock d’actifs en ne renouvelant pas les titres en sa possession, lorsqu’ils arrivent à maturité. Son bilan atteint il est vrai la taille de 4.500 milliards de dollars – il était de 700 milliards en 2008 – et la banque centrale détient environ 15% de la dette fédérale, prêtant le flanc au reproche d’avoir franchi la frontière entre la politique monétaire et la politique budgétaire, qui n’est pas de son ressort, brisant un tabou.

L'ÉTROITESSE DES MARGES DE MANŒUVRE, par François Leclerc

Billet invité.

La Commission et le nouveau président français sont désormais en mesure de mieux évaluer leurs marges de manœuvre vis-à-vis des autorités allemandes, le ministre espagnol Luis de Guindos venant de s’aligner sur les propositions de celles-ci. La Bundesbank a rejeté sans appel la proposition bruxelloise d’émission des European Safe Bonds – paquets de titres de dettes de plusieurs pays – car elle « pourrait être interprétée comme un pas vers des Eurobonds, c’est à dire un instrument de mutualisation de la dette ». La proposition française d’indexer l’allégement de la dette grecque à la croissance économique du pays … Lire la suite

LES BANQUES AU ROYAUME DE LA BRICOLE, par François Leclerc

Billet invité.

Avec les banques, il vaut mieux ne pas avoir le dos tourné trop longtemps. Elles n’arrêtent pas de faire parler d’elles en Italie, et on assiste au retour discret dans l’actualité financière des établissements espagnols et allemands. Dans tous les cas, les sauvetages improvisés et négociés avec Bruxelles cherchent à protéger en priorité les investisseurs privés, faisant peu de cas des nouvelles règles de résolution des crises bancaires destinées à épargner les fonds publics dont il a été fait des gorges chaudes.

À LA GRÂCE DE DIEU ! par François Leclerc

Billet invité.

Les analystes rentrent habituellement la tête dans les épaules lorsqu’ils constatent que l’indice VIX signale une forte volatilité sur les marchés financiers. Paradoxalement, le calme qui règne actuellement sur les marchés leur semble trompeur et les inquiète. Ils manifestent leur méfiance envers ces eaux dormantes, car le niveau de volatilité est exceptionnellement faible, remarquent-ils, se disant in petto qu’il ne faut pas manquer cette fois-ci la prochaine crise.

DE LA DISPARITION MIRACULEUSE DE LA DETTE, par François Leclerc

Billet invité

Les banques centrales sont-elles entrées dans une phase de ralentissement progressif de leurs mesures non-conventionnelles ? L’encre coule à flot à ce propos, mais le sujet est glissant : la Fed continue de prendre son temps et la BCE résiste fermement aux pressions qu’elle subit. Occupés à les scruter, les commentateurs en oublient la Banque du Japon, qui ne donne elle aucun signe en ce sens. Annoncer une normalisation de la politique monétaire des grandes banques centrales exprime au mieux un vœu qui n’est pas exaucé.

LES ALGOS SE MÊLENT DE CONSEIL FINANCIER, par François Leclerc

Billet invité.

Quel est l’avenir des robo-advisors, ces plate-formes de conseil en investissement automatisées qui croient leur heure venue ? La disruption va-t-elle se manifester avec éclat dans ce secteur, ou les banques, fortes de leur puissance financière et de leur portefeuille de clients, vont-elles retomber sur leurs pieds ? À peine naissante, leur offre est déjà diversifiée, avec comme principal atout de proposer des tarifs d’intervention très bas, l’intervention humaine étant très réduite.

LA MAIN ÉLECTRONIQUE DES MARCHÉS, par François Leclerc

Billet invité.

Dans ce monde financier de plus en plus complexe et impénétrable, rien que dénicher le volume des ordres et des transactions effectives dont le trading à haute fréquence (THF) est à la source, est un exploit tellement les estimations rendues publiques sont variables – et le plus souvent datées. Il n’en reste pas moins certain que le THF a connu ces dernières années un essor fulgurant et irrésistible sur toutes les places financières.

LA MAUVAISE MAIN DES RÉGULATEURS BANCAIRES, par François Leclerc

Billet invité.

La mise au point finale de Bâle III, ce nouvel ensemble réglementaire définissant les normes de fonds propres des banques édicté par le Comité du même nom, s’achemine lentement mais sans gloire. Les discussions finales traînent en longueur, marquées par une opposition entre Américains et Européens. Un compromis est recherché, avec le risque de ne pas aboutir au renforcement du montant plancher des fonds propres qui était recherché.

LES RISQUE-TOUT N'EN ONT PAS ENCORE ASSEZ, par François Leclerc

Billet invité.

La finance est un métier à risque que les financiers prétendent maitriser. En le calculant et en se couvrant, et en le rémunérant car en attendant ils ne perdent pas le nord. Certains mauvais esprits prétendent que tout cela est pure vantardise ou effet de l’aveuglement, ce qui d’ailleurs rend nécessaire une régulation principalement axée sur l’endiguement des crises amenées à survenir à nouveau, faute de se résoudre à agir de manière préventive.