À QUAND LA PROCHAINE CRISE ? par François Leclerc

Billet invité.

Janet Yellen, la présidente de la Fed, a cru pouvoir affirmer que nous pourrions ne pas faire l’expérience d’une nouvelle crise « de notre vivant », mais elle n’a pas clos le débat à son propos, quand bien même elle aurait raison. « À quand la prochaine crise ? » est une interrogation présente dans toutes les pensées sinon dans tous les discours. Dans un monde complexe où circulent tant de certitudes erronées, elle fait exception pour être laissée sans réponse d’autant qu’elle est doublée d’une autre sur ce qui la déclenchera.

GROSSES TURPITUDES ET FAIBLES RÉCONFORTS DES INVESTISSEURS, par François Leclerc

Billet invité.

La forte demande des investisseurs pour la dette des pays émergents défie a priori toute logique. Connue pour ses défauts à répétitions, l’Argentine a placé sans coup férir une émission d’obligations à 100 ans, qui est sortie à 7,91 %. L’emprunt était de 2,75 milliards de dollars et la demande a été de 10 milliards. Incontestablement, le marché manifeste un sérieux appétit au risque et la logique de la finance n’a rien à voir avec celle de l’économie. Qui l’eût cru ?

GROS SOUCIS PRATIQUES ET THÉORIQUES À LA BCE, par François Leclerc

Billet invité.

La lecture des minutes de la réunion de juin de la BCE rend compte des incertitudes qui y règnent, et de sa prudence en conséquence. Les investisseurs sur le marché obligataire sont pour leur part aux aguets, venant d’exprimer leur nervosité en réagissant au débat interne portant sur la suppression de la promesse d’augmenter les achats de titres si besoin, qu’il a été décidé de maintenir ! Ce n’était pourtant pas la mer à boire, mais les taux ont immédiatement remonté, témoignage de leur forte sensibilité.

LES COCHONS DE PAYEURS SONT TOUJOURS DE CORVÉE, par François Leclerc

Billet invité.

Les récents sauvetages des banques italiennes vont faire supporter par les contribuables 24 milliards d’euros d’aide, selon un décompte du Wall Street Journal. Quelles que soient les contorsions dont font preuve les autorités dans la justification de leurs choix, le moins que l’on puisse dire est que leur image n’en sort pas une fois de plus renforcée, l’Union bancaire dont ils se sont prévalus comme d’une grande réussite ayant comme principale mission de les protéger.

LA CRÉATION DE LA VALEUR EST DESTRUCTRICE, par François Leclerc

Billet invité.

Les temps ne sont pas cléments pour les banquiers centraux lorsqu’ils s’efforcent de garder un peu de leur mystère. Mario Draghi en a fait l’expérience à Sintra, en début de la semaine dernière, à l’occasion du forum annuel de la BCE. Prononcé devant un aréopage sélectionné de personnalités, son discours sur la politique monétaire de la banque a été surinterprété par les marchés, qui ont voulu y entendre l’annonce d’un changement de politique monétaire.

Brexit : L’ENJEU DES CHAMBRES DE COMPENSATION, par François Leclerc

Billet invité.

La négociation du Brexit est officiellement engagée, destinée à durer deux ans, à moins que des prolongations ne soient comme il est vraisemblable accordées afin de repousser le moment fatidique d’un divorce qui en tout état de cause ne sera pas une franche séparation. Pour meubler, les commentateurs opposent les partisans du Brexit dur ou doux, cette énième resucée des faucons et des colombes qui a déjà tant servi.