La Chine vue par le petit bout de son shadow banking

En Chine, une révolte de plus grandit via les réseaux sociaux. Venus des quatre coins du pays, des milliers d’épargnants ayant tout perdu ou presque dans la déconfiture des plate-formes de prêts entre particuliers qui ont fleuri ces derniers temps sont venus dans leur désarroi demander justice à Pékin cette semaine, leur dernier recours après avoir épuisé toutes les opportunités locales de se faire entendre.

Un mystère bancaire savamment entretenu

Un mystère n’est pas loin d’être éclairci, il suffirait pour cela d’un tout petit effort ! Les banques européennes viennent de publier de solides résultats pour le second trimestre, bien que restant pénalisées par l’environnement de taux bas, alors que les tensions et incertitudes politiques grandissent. Se pourrait-il que leurs résultats soient pour partie confortés par d’avantageuses pratiques de maquillage comptable ?

La dérégulation financière nous arrive des États-Unis

(Article paru dans l’Humanité-Dimanche du 26 avril)

Une actualité surabondante aidant, la dérégulation financière est reléguée au second plan. Elle n’en a pas moins commencé aux États-Unis, tandis que les banques européennes attendent pour demander l’alignement des mesures réglementaires auxquelles elles sont soumises au nom de l’égalité de traitement et afin de ne pas fausser la concurrence.

L’escroquerie légale des Credit default swaps (CDS)

Cela n’a pas duré longtemps, la dérégulation s’engage, les opérateurs financiers reprennent leurs aises, et l’on en observe de premières manifestations. Le FMI constate notamment dans son dernier rapport sur la stabilité financière que les normes de crédit ont faibli, redevenues proches de celles qui prévalaient il y a dix ans lors du démarrage de la crise financière. Comme si la relance du moteur à fabriquer de la dette était essentielle au retour de la croissance.