Wall Street dévisse non sans raisons

Que se passe-t-il de si important pour que Wall Street dévisse à ce point et connaisse sa pire débâcle depuis le début de la crise financière ? Certes, les raisons ne manquent pas, depuis la hausse des taux d’intérêt, la menace de blocage des administrations, le ralentissement économique aux États-Unis, jusqu’à la poursuite prévisible de la guerre commerciale avec la Chine. Mais cela a un parfum de fin de règne, sans que les rumeurs qui circulent à ce sujet ne connaissent un début de confirmation.

La Fed sous le poids des marchés

Rien ne va plus ! La hiérarchie militaire américaine n’est pas d’accord avec le retrait des troupes de Syrie annoncé par Donald Trump, et Jerome Powell, le président de la Fed, a fait adopter à l’unanimité des membres du Comité de politique monétaire, drapés dans leur indépendance, une nouvelle augmentation du taux de la banque centrale, en dépit de l’injonction du président américain de ne pas commettre « une nouvelle erreur ». Ce n’est pas seulement à la Maison Blanche mais dans toute la haute administration que règne un grand malaise.

Les mégabanques se croient tout permis

L’affaire est devenue d’une si grande banalité que l’on en hésite à en parler. La Deutsche Bank, hier mégabanque reconnue, est à nouveau rattrapée pour avoir commis des malversations grand format, qui sont après tout à son échelle. À se demander si elle ne les a pas toutes commises en trempant dans toutes les combines. Ou, pour extrapoler mais si peu, s’il n’est pas dans la nature des banques d’être déviantes, possédées par le démon de l’argent. On connait de grands industriels internationaux, aux revenus dépassant l’entendement, qui tentent encore de les accroître en échappant à l’impôt…