Du côté des produits structurés

Une forte volatilité continue de secouer Wall Street. Bien que relativisée par le faible volume des opérations en cette période, elle conduit une fois de plus les analystes à s’interroger sur ce qui ne va pas du tout. La prudence manifestée par la Fed les rassurent car, dans une période de resserrement monétaire d’une ampleur inégalée, les décisions pourraient avoir des conséquences disproportionnées disent-ils. Les erreurs coûtent plus cher que ce qu’apportent en gains les bonnes décisions racontent les vieux traders quand ils se remémorent leur passé.

Autopsie de Wall Street

La chute que connaît Wall Street n’est pas une simple correction. L’année boursière s’annonçait miraculeuse, mais elle va se terminer sur une baisse calamiteuse des grands indices. Avant de fermer pour cause de fête, le Dow Jones avait lundi en l’espace d’une matinée perdu 2,9% et le Nasdaq 5%. Et, pour prendre d’avantage de recul sur l’année entière, le S & P 500 qui avait démarré celle-ci avec un ratio de capitalisation des bénéfices (le PER) de 21,4 fois en était descendu le 21 décembre à 15,5 fois. Qui doit-on incriminer ?

La roue tourne mais elle grince

Pour les financiers, l’avenir s’annonce sombre sans savoir trop pourquoi. Les raisons sont loin de manquer et c’est précisément là le problème. Alors allez savoir, dans de telles conditions, lesquelles surviendront ! On cherche un dysfonctionnement façon subprime dans les arcanes ténébreuses d’un système financier qui s’est encore complexifié, et dont l’équilibre précaire peut être vite menacé, mais la répétition d’un schéma à l’identique est-elle la plus probable ?