De quoi vont être faites les années à venir

Expression de la plus parfaite impuissance, l’essentiel des discussions du dernier G20 finances du 9 juin a porté sur la formulation du grand sujet d’inquiétude du moment, le danger que représente la poursuite de la guerre commerciale menée par Donald Trump. Une trentaine d’heures ont été nécessaires afin de la trouver et de préserver une unité de façade imposée par une convention bien établie. Censée témoigner de la force du G20, celle-ci exprime sa faiblesse.

La marche des Honduriens, un prélude

Ils sont 7.000 à avoir entamé une marche à pied de plus de 2.000 kilomètres pour tenter de pénétrer aux États-Unis. Hommes, femmes enfants, démunis de tout, ils préparent l’« assaut » dénoncé par Donald Trump qui mobilise 800 militaires pour renforcer la Garde nationale à la frontière afin de leur interdire l’entrée aux États-Unis. Ils viennent essentiellement du Honduras, dont ils fuient la violence et la misère, et espèrent atteindre la frontière américaine dans un mois et demi pour trouver refuge. Pour eux et les 1.500 enfants qui les accompagnent, il n’y a pas de marche arrière.

Quand il n’y a plus rien à perdre

Fuyant les violences qui règnent au Honduras, au Guatemala et au Salvador, plusieurs caravanes de réfugiés s’efforcent de rejoindre à marche forcée les États-Unis via le Mexique. Ils sont des milliers, hommes, femmes et enfants à effectuer leur épuisante marche sous le soleil tropical, démunis de tout et en particulier d’eau et de nourriture, dépendant des distributions spontanées qu’ils trouvent sur leur passage et lors de leurs haltes.