Une désinvolture largement partagée

De qui faut-il s’horrifier, de la désinvolture cynique de Matteo Salvini ou de la paralysie des autorités européennes qui s’y apparente ? À nouveau, celles-ci se retrouvent confrontées à une situation devenue répétitive : l’Ocean Viking et l’Open Arms ont à leur bord plus de 500 réfugiés sauvés en mer d’une mort certaine et ne sont pas autorisés à les débarquer dans un port sûr, comme l’exigent les conventions internationales, faute d’un accord préalable de répartition de leur prise en charge.

L’Europe dans toute sa gloire inconsciente

Faute d’être parvenues à un accord entre elles, les autorités européennes sont condamnées à bricoler au coup par coup, tandis que les navires des ONG poursuivent sans relâche leurs sauvetages en mer de réfugiés en détresse. Un accord de répartition, le minimum que l’on pouvait attendre d’elles pour celles et ceux qui échappent à la noyade, reste inaccessible. En attendant un hypothétique accord lors d’une prochaine réunion, à Malte en septembre.

Ils n’en ont pas fini avec les ONG en Méditerranée

En trois années de campagne avant d’avoir été immobilisé pour avoir perdu son pavillon, l’Aquarius aura secouru 30.000 réfugiés en mer Méditerranée. Combien de temps le nouveau venu « Ocean-Viking » qui vient d’être annoncé tiendra-t-il ?

SOS Méditerranée a affrété avec Médecins sans frontières cet ancien navire de 69 mètres de long d’assistance aux plate-formes pétrolières, afin qu’il patrouille dans une vaste zone au large des côtes libyennes où 426 réfugiés ont trouvé la mort depuis le début de l’année. La nouvelle équipe va prendre le relais de celle de « Sea-Watch 3 », dont le navire est immobilisé … Lire la suite